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Wilhelm von Humboldt an William Marsden, 02.04.1831

|174r| à Mr. Marsden.[a]

Monsieur,

Les bontés dont Vous avez bien voulû m’honorer pendant mon dernier séjour à Londres, m’enhardissent à Vous addresser ces lignes, Mr. et à Vous consulter sur un point qui concerne la langue Malaie. Mr. Rosen Vous aura déjà dit, il y a quelques temps que je m’occupe d’un ouvrage sur les langues Malaies. Il est déjà très-avancé. Un mémoire sur la langue Kawi paroitra incessament. Je ne saurois Vous exprimer, Mr. combien dans ces différentes études je dois aux travaux de Vos compatriotes, mais surtout aux Vôtres, Mr. Votre Dictionnaire, Votre précieuse Grammaire, Votre histoire de Sumatra, Vos mémoires insérés dans les recherches Asiatiques seront pour toujours des guides in appréciables |sic| pour ceux qui s’occuperont de recherches sur l’origine et ** l’affinité de ces peuplades insulaires et de leurs différens idiômes. Il seroit impossible de déployer <d’une> érudition<d’exposer les résultats> <de recherches> plus <savantes, plus> profondes et plus solides avec plus de clarté, d’élégance et de méthode. Je n’ai pû m’empêcher, Mr. de Vous prier avant que d’entrer en matière d’agréer ce juste tribut de ma sincère reconnoissance et de ma vive admiration. Je passe assurément à ce que< aux doutes |sic|> je desire Vous exposer soumettre à Votre décision.

Mr. Raffles  dit<tâche de prouver> dans une lettre qu’il Vous a addressée en 1815. et qui se trouve dans les Mémoires de sa vie, (p. 237) en tâchant de prouver que les rapports avec le continent de l’Inde et la civilisation qui en eut<a> été la suite, se sont établis plus tôt dans les îles Moluques qu’à Java q Il dit à la suite de ** ce raisonnement (p. 237.) que le Malay le plus cultivé (car c’est ainsi que je comprends l’expression The highest Malay) est parlé dans les îles Moluques, et que la traduction de la Bible dans ce langage est à peine (scarcely) intelligible à ceux qui habitent ces<les> îles situés |sic| plus |174v| vers l’Ouest. Je serois envieux de connoître M. Votre opinion sur et d ce passage et notamment sur les questions * suivantes:

1. quelle est la traduction de la Bible dont Sir Thomas Raffles parle? J’en trouve plusieurs dans le catalogue de Votre précieuse bibliothèque, mais n’en connois par moi-même que celle publiée récemment en lettres Romaines par la Société biblique.

2. cette traduction dont Raffles parle, diffère-t-elle en effèt si fort pour le langage du Malay tel que Vous l’avez donné dans Votre Grammaire, ou est-ce que Sir Thomas a voulû dire seulement seulement qu’i<que> ce langage ressemble précisément trop au langage cultivé de Malacca pour être facilement compris par les personnes accoutumées aux dialectes vulgaires des îles plus vers l’Ouest, tandis qu’aux Moluques il est familier au peuple même?

3. Si ce langage des Moluques diffère de celui de Malacca, est-ce dans les mots seulement, nommément dans un plus grand nombre de mots Sanscrits, ou est-ce aussi dans les formes grammaticales? Ce point est surtout d’une grande importance.

4. Je n’ai presque rien sur le dialecte des Moluques. Mais comme Raffles le nomme Malay, je suppose qu’il ne diffère pas autant <que le Javanois> du Malay de Malacca que p. ex. le Javanois.

5. Quelle est Votre opinion, Mr. sur la priorité des Moluques pour les rapports avec l’Inde? J’avoue que j’ai crû au contraire la civilisation de Java antérieure à toute autre dans ces mers. Un passage de l’histoire de Java de Raffles vient à l’appui de cette hypothese. Il Une tradition Javanoise rapportée Vol. 2. p. 84. raconte que Aru Bandan, venant des Moluques, connoissant moins<moins> bien que Sawela Chala, les caractères et l’écriture d’Aji Saka. Or ces caractères étoient sans doute Indiens. Ce n’est là qu’un conte, mais les contes de ce genre renferment quelque |175r| fois des traits de vérité cachés dans des récits fabuleux.

6. Le mot d’aji , Prince, ne peut il pas venir venir d’ajong , mettre en ordre, arranger? et le nom de Aru Bandan ne veut-il pas dire fragrant articles de arūm et banda?

Mais je crains de Vous importuner par le nombre de mes questions, Mr. Permettez-moi donc de terminer ici cette longue lettre, et de Vo me recommander à Votre souvenir bienveillant et de Vous assurer ** <prier de remettre la réponse que V dont je me flatte que Vous voudrez bien m’honorer à mon gendre gendre Mr. le Baron de Bülow, notre Ministre à Londres. Veuillez agree agréer en même temps, Mr.> l’assurance de ma haute éstime et de mon attachement invariable invariable.

|175v vacat|

Anmerkungen

    1. a |Editor| Im Antwortbrief vom 7. Mai 1831 entschuldigt sich Marsden für seine späte Antwort und erwähnt das Datum von Humboldts Brief mit der Liste von "several Queries". [FZ]

    Über diesen Brief

    Eigenhändiger Briefentwurf
    Schreibort
    Antwort auf
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    Folgebrief

    Quellen

    Handschrift
    • Grundlage der Edition: Ehem. Preußische Staatsbibliothek zu Berlin, gegenwärtig in der Jagiellonen-Bibliothek Krakau, Coll. ling. fol. 53, Bl. 174–175
    Druck
    • Humboldt 2017, S. 610–612
    Nachweis
    • Mueller-Vollmer 1993, S. 223

    In diesem Brief

    Werke
    Zitierhinweis

    Wilhelm von Humboldt an William Marsden, 02.04.1831. In: Wilhelm von Humboldt: Online-Edition der Sprachwissenschaftlichen Korrespondenz. Berlin. Version vom 15.03.2023. URL: https://wvh-briefe.bbaw.de/350

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