1. Startseite
  2. Briefe
  3. Nr. 510

Wilhelm von Humboldt an John Pickering, 29.06.1824

 Monsieur,

Je ne sai vraiment pas, comment excuser le long silence que j’ai observé depuis que j’ai reçu, Monsieur, Votre lettre du 14. Février de l’année dernière . Je ne puis en effèt qu’implorer Votre indulgence. Il y a cependant eû deux causes qu’il ne dépendoit point de moi d’éloigner, qui ont si prodigieusement retardé ma réponse.

J’ai souffert pendant presqu’ huit mois d’un mal des yeux qui m’a forcé de les ménager beaucoup. Je n’ai pû écrire & lire que de jour, & comme ce mal m’est venû en hiver j’ai perdû par là la plus grande partie de mon tems. Mes études & ma correspondance littéraire en ont infiniment souffert, & dans ce tems-là il ne tenoit vraîment pas à moi, si je laissois à mon très-grand regret, même une lettre aussi intéressante que Votre dernière, sans réponse. Depuis quelques mois mes yeux vont mieux, mais je fais encore des remèdes, & je suis forcé à ménager mes yeux & d’user de beaucoup de précautions pour ne pas trop les fatiguer. Je crains surtout qu’ils n’opposent encore cet hiver un grand obstacle à mes occupations littéraires.

Ce qui me fit en second lieu retarder ma réponse à Votre lettre, c’est que je ne voulois pas paroître devant Vous sans pouvoir Vous offrir le mémoire dont je Vous avois parlé dans ma dernière lettre & l’impression en a été tellement retardée sans que j’aye pû l’empêcher qu’elle vient premièrement d’être achevée depuis peu de semaines.

Je prends la liberté de Vous envoyer, Monsieur, avec ces lignes les derniers volumes des Mémoires de la Classe de l’Académie des sciences dont je suis membre. Je préfère de Vous faire tenir les mémoires de la Classe en entier plutôt que de Vous présenter des exemplaires de mes mémoires seulement pour compenser ce cette manière par le travail de mes Collègues ce qui, comme je le sens très-bien, manque à mes mémoires.

Vous en trouverez trois dans les Volumes ci-joints, dont deux ont rapport à l’étude des langues. Un troisième est déstiné à développer quelques idées sur la manière d’écrire l’histoire. Je les recommande tous les trois à Votre indulgence, Monsieur, & je sens qu’ils en ont grand besoin.[a]

Vous verrez que j’ai tâché de considérer les langues & leur diversité sous un point de vue général et philosophique. Je suis sûr que je n’ai point à craindre de Votre part le reproche de m’être égaré dans des idées chimeriques en traitant ces matières d’une manière trop abstraite. Il est essentiellement propre à Votre nation d’approfondir chaque idée jusqu’aux bases sur lesquelles elle repose; Vous, Monsieur, en particulier regardez, ainsi que le preuvent Vos écrits & tant de passages intéressans de Vos lettres, les langues d’un oeil si philosophique je suis sûr d’avance que Vous ne blamerez point les efforts d’arriver aux idées premières, & de trouver des idées directrices, capables de conduire à travers le labyrinthe des recherches de fait sur une si grande multiplicité de langues & d’idiômes différens. Rien en effèt ne m’a parû plus nécessaire. Le dernier des mémoires que je prends la liberté de Vous faire parvenir ci-joint entre davantage dans des questions de fait, & Vous y trouverez quelques détails sur quelques idiômes Américains. Mais les exemples que j’en ai tirés, ne sont pris que des idiômes de l’Amérique méridionale. J’avoue qu’avant que de connoître la grammaire de Zeisberger, je n’ose rien avancer sur les idiômes de la partie septentrionale. Ils me paroissent d’après les notions que j’en ai acquises principalement par Vos bontés, extrêmement intéressans, d’une structure plus artificielle que presque tous les autres, & peut-être aussi plus énergiques et plus propres encore à exprimer les idées & les sentimens de ceux qui les parlent. Mais quelque précieux que soyent les renseignemens que j’ai recueilli des ouvrages que Vous avez eû la bonté, Monsieur, de me communiquer, et des observations judicieuses & vraîment précieuses dont Vous avez eû la bonté d’accompagner dans Vos lettres ces écrits, l’exposé complet de la forme grammaticale de la langue principale de ces pais peut seul mettre en étât de porter un jugement solide & détaillé sur cet idiôme, que sur ceux qui ont de l’affinité avec lui. Quoiqu’il paroisse encore fort douteux, si la civilisation Mexicaine tire son origine des pais situés au Nord Est de l’Amérique, il m’a semblé pourtant que précisement ces pais-là sont pârvenus dans des tems extrêmement reculés à un degré vraiment étonnant de culture. Ce que j’ai trouvé là-dessus dans l’Archaeologia  Americana, & dans d’autres ouvrages que Vous avez eû la bonté de m’envoyer, m’a on ne peut pas plus, frappé. D’un autre côté les discours des Chefs des soi-disant sauvages que M.r Morse rapporte dans son intéressant exposé sur l’étât de ces peuplades, prouvent que leur langue est capable de devenir l’organe des sentimens les plus forts & les plus analogues à la nature humaine dans sa simplicité et sa pureté primitives. Ces discours seront sans doute un peu altérés par la traduction dans une des plus belles langues de l’Europe, mais ils portent néanmoins une teinte originale à laquelle il est presque impossible de se méconnoître, et ce qu’on y admire n’appartient pas aux qualités que l’homme de nature peut acquérir par le commerce avec des nations déjà civilisées, mais plutôt à celles qui perdent et s’anéantissent insensiblement par ce commerce. Vous m’obligériez néanmoins infiniment, Monsieur, si Vous vouliez me dire autant que cela Vous est connû à Vous même, en combien on peut regarder les traductions de ces discours comme fidèles, & de quelle manière ces discours sont recueillis & traduits. Ce qui seroit infiniment précieux seroit si l’on pouvoit obtenir un de ces discours réellement tenû dans une assemblée publique en original avec une tradition littérale. Je crois avoir vû de ces discours imprimés, mais la traduction y manquoit. Cet objèt me conduit à une autre, mais sur lequel je ne sai si Vous pourrez me donner des renseignemens. Les nations indigènes de l’Amérique septentrionale ou plutôt quelques unes d’entr’ elles ont la coutûme de se servir d’hieroglyphes ou du moins de tableaux historiques pour se communiquer ce qui s’est passé. Les voyageurs p. e. Lahonte[b] si je ne me trompe, racontent qu’ils tracent des figures d’hommes & d’animaux dans l’écorce des arbres pour apprendre aux passans le résultat de leurs guerres ou de leurs chasses. Je desirerois vivement d’apprendre, si cet usage existe encore de nos jours et quelle est à peu près la méthode de cette écriture, s’il est permis de la nommer ainsi. Il seroit très-intéressant d’obtenir un catalogue de mots avec leurs signes au tant que ces signes ne sont pas uniquement l’image des objèts mêmes. Il seroit encore important de savoir: s’ils expriment par ces signes jamais des idées qui ne tombent pas sous les yeux? s’ils altèrent la forme des objèts visibles, comme font p. e. les Mexicains en peignant le feu, l’eau cet. s’ils dénotent un corps entier par une de ses parties, un homme p. e. par sa tête seulement? de quelle manière ils expriment les nombres? s’ils ont des moyens pour peindre des noms propres ainsi que le faisoient les Mexicains? & cet.

Pour en revenir après cette digression à mon mémoire, Vous verrez, Monsieur, que la seule chose que je conteste à ceux des idiômes Américains que j’ai été à même d’approfondir davantage, c’est la qualité d’exprimer & de cultiver même dans l’esprit de la nation ce qu’on peut nommer la forme de l’idée. Quant à la faculté de rendre les idées mêmes, ainsi que les sentimens & toutes leurs nuances, on est même forcé à leur accorder même dans un dégré supérieur à nos langues cultivées. Une des grandes différences entre ces langues & les nôtres est celle que nous brisons pour ainsi dire, ce qu’on peut appeller la matière première des langues, dans de plus petits morceaux pour les composer entièrement à notre guise, tandisque ces nations conservent dans le même mot un plus grand nombre de nuances, y entassent plus de modifications, construisent pour ainsi dire la charpente de leurs discours avec des élemens plus grandement & plus hardiment taillés. Une sévère logique, une dialectique fine & déliée doit gagner naturellement en adoptant notre méthode, mais ces langues diffé-remment organisées doivent étonner & frapper davantage. Je dirai même qu’en elles-mêmes elles sont plus intéressantes à étudier, mais que les nôtres ne brillent que dans leurs productions. Ayant déstiné mon mémoire à être lû dans une séance publique de l’Académie, j’ai dû me prescrire des bornes en le composant & n’ai pas pû lui donner toute l’étendue que j’aurois désiré de faire. J’ose cependant me flatter d’avoir exposé mon idée principale avec clarté & précision, mais j’aurois voulû pouvoir m’étendre davantage sur les idiômes que j’y déclare moins propres au développement de la pensée. En parlant ici principalement de ce qui leur manque et remplissant ainsi la tâche que l’ordre de mes idées m’imposoit impérieusement, je pourrai sembler méconnoître leurs avantages & leurs beautés ce qui pourtant n’est certainement pas mon cas. Ce ne sont du reste pas seulement les langues Américaines à qui l’on peut faire les reproches que j’expose dans mon mémoire. Vous y trouverez, Monsieur, que je les addresse également aux idiômes de deux nations célèbres par leur culture & par leurs efforts scientifiques je veux dire des anciens Egyptiens & des Chinois. La langue Copte qui est la langue de l’antique Egypte, est à mon égard bien plus imparfaite que p. e. la langue Mexicaine.

Vous direz, Monsieur, & jusqu’à un certain dégré avec raison, que tout ce dont je viens de parler, tient à la culture des Nations qui ne fait que des progrès insensibles, & que dire qu’une langue a ces imperfections là, c’est uniquement avancer que la nation qui la parle, n’a pas atteint tel ou tel dégré de civilisation. Mais j’avoue que je ne puis pas entièrement adopter ce raisonnement. C’est même ici le point, sur lequel je crois avoir des apperçus qui, si on les a eûs réellement, n’ont pas été mis dans leur véritable jour jusqu’ici. Je crois que les facultés intellectuelles portées vers l’invention & le perfectionnement du langage sont très-différentes dans les différentes nations, & l’ont été dans tous les tems. Je crois que c’est de là qu’il vient en plus grande partie que certaines langues ont une structure plus parfaite que d’autres, ou du moins telle ou telle direction, tels ou tels avantages par lesquels elles se distinguent. Quelque grande que soit l’influence de la culture & de la civilisation sur ces langues après, elle ne sauroit plus en changer ni la charpente, ni la teinte originales. Les Grecs p. e. les anciens Indiens ont eû, selon moi, ce don de créer des langues qui réunissent à peu près tous les genres de perfection que l’esprit humain peut desirer de trouver dans un idiôme quelconque. Ce même don a manqué aux Chinois, aux Egyptiens. La civilisation aura poli & perfectionné ensuite naturellement également les langues de ces dernières nations, mais la différence n’en restera pas moins sensible, car lorsqu’une langue est arrivée à un certain point d’organisation, lorsque les élémens de sa grammaire sont formés, il me semble très-difficile qu’elle subisse encore des changemens considérable |sic| dans cette même organisation. Or si une nation est ou n’est pas doué |sic| de ce tact fin & délicat, de cet instinct intellectuel, si l’expression m’est permise, de ce concours heureux de l’esprit, de l’imagination & de l’oreille portée vers l’harmonie des sons articulés, voilà ce qui dépend entièrement de son organisation particulière, de même à peu près qu’évidemment quelques nations possèdent plus de génie que d’autres pour la peinture, pour la musique et cet. Les nations auxquelles on ne sauroit accorder un grand talent dans ce genre, peuvent néanmoins avoir beaucoup d’aptitude pour d’autres genres de culture & de civilisation, étonner même soit par leurs découvertes & leur industrie, soit par la forme de leur gouvernement & l’empreinte de leurs moeurs, elles peuvent même ac-quérir dans leurs langues un dégré de perfectionnement auquel ces dernières ne sembloient point être destinées originairement, mais ce ne sera pour lors que par de véritables révolutions, par le mélange de leurs idiômes avec d’autres plus parfaits, par une véritable réorganisation. C’est cette dernière, selon moi, qui a contribué puissamment au perfectionnement des langues de l’Europe moderne, & les migrations des peuples, si funestes pour le moment pour le bonheur & même pour la civilisation des nations, ont eû par là des suites fort importantes & infiniment heureuses. J’ai besoin de toute Votre indulgence, Monsieur, pour que Vous excusiez une aussi longue digression sur des idées que Vous trouverez en grande partie développées dans les mémoires ci-joints; mais il m’importe tellement que ce que j’ai osé <y> avancer sur les causes de l’organisation différente des divers idiômes se présente sous son vrai jour à Vos yeux que je n’ai pû me défendre de m’étendre encore sur cet objet. Je joins aux mémoires de notre Académie trois exemplaires séparés de mon dernier mémoire en Vous priant, Monsieur, d’en communiquer un à M.r Du Ponceau, le second à M.r Everett, & de disposer à Votre gré du troisième. Je ne possède malheureusement plus d’exemplaires de mes autres mémoires. Il est infiniment précieux pour un auteur Allemand qu’en prenant la liberté de Vous présenter de ses productions littéraires, il soit sûr d’être lû & compris dans son idiôme maternel. C’est rarement le cas en France, & plus rarement encore en Angleterre, & j’avoue ingénument qu’il m’est impossible de me résoudre à écrire dans une langue étrangère. On fait par là un sacrifice qui coute autant aux lecteurs qu’à soi même. Car quand même ce qui est déjà fort difficile on parviendroit à exprimer son idée tout aussi correctement & nettement que dans sa propre langue, on ne la rend jamais aussi pleinement, on est entrainé et arrêté en même tems par l’instrument dont on se sert.

Je compte au très-peu de tems àprésent commencer à travailler réellement à l’ouvrage que depuis longtems je prépare sur les langues du nouveau continent. J’ai à peu près recueilli àprésent les matériaux nécessaires pour cette entreprise. J’avoue cependant que je me déciderois avec regret à y mettre la main sans posséder la grammaire de Zeisberger. Je regarde en effet cet ouvrage comme la clef des idiômes d’une vaste partie de Votre Continent, & je ne puis assez Vous recommander d’accélérer sa publication.

Les observations judicieuses que renferme la lettre que Vous m’avez fait l’honneur de m’addresser m’ont vivement intéressé. La méthode que Vous adoptez, de chercher les regles du langage dans les ouvrages mêmes des premiers Missionnaires, & de tâcher de consulter en même tems l’usage des Indiens actuels, est excellente & a été si rarement employée dans les recherches sur ces idiômes. J’ai exactement noté tous les précieux renseignemens que j’ai recueilli ainsi par Vos bontés, & je ne puis assez Vous témoignez |sic| ma vive reconnoissance de ce que Vous ayez bien voulû au milieu des occupations auxquelles Vous Vous vouez pour le bien de Vos concitoyens me consacrer une aussi grande partie de Votre tems.

Ce que Vous me dites, Monsieur, sur l’introduction d’une orthographe uniforme pour les idiômes Américains m’a àprésent entièrement satisfait, & je vois qu’en plusieurs endroits je n’avois pas d’abord bien saisi Votre idée. Je Vous prie d’en agréer mes excuses bien sincères. Il est cependant vivement à regretter qu’on ne pourra jamais mettre que quelques bornes à l’embarras qui nait naturellement de l’orthographe différente des auteurs des diverses nations qui ont écrit sur les langues Américaines, & je ne vois pas d’autre moyen d’obvier à une confusion fort nuisible que d’observer toujours exactement la prononciation de quelle langue c’est qu’on suit en traitant de chacune des langues différentes. Car Vous dites avec raison, Monsieur, qu’on ne sauroit transcrire sans donner bien à un grand nombre d’erreurs, dans une nouvelle orthographe ce qui par des Espagnols & des Portugais a été recueilli avant des siècles de la bouche des indigènes, & Vous limitez Vous même, Monsieur, Votre nouvelle méthode aux idiomes des nations qui Vous avoisinent. Ce qui m’a le plus étonné, et ce que je ne puis expliquer encore àprésent c’est que je me suis assuré par les témoignages d’indigènes que le tl Mexicain, comme coatl, serpent, ne se prononce pas, comme les lettres sont écrites, mais cl, coacl. Cela est d’autant plus étonnant que la langue Cora qui ou dérive de la langue Mexicaine, ou en a emprunté du moins un grand nombre de mots, mais qui manque de la lettre l place aussi souvent que le son tl d’un mot Mexicain passe dans un de ses mots, un t et non pas un c au lieu de la réunion des deux consonnes.

Vous me demandez, Monsieur, si j’ai reçu les livres que M.r Duponceau a eû la bonté de m’envoyer. Ils me sont parvenûs à la vérité, mais extrêmement tard, & par la voye de Paris où ils étoient venûs à mon frère sans qu’il sçut d’abord qu’ils me furent déstinés. Je Vous prie d’en offrir mes vifs remercîmens à M.r Duponceau. Quant à une lettre de sa part, je n’en ai pas reçu à cette occasion, & je n’en ai aucune à laquelle je lui doive une réponse.

La mort du digne et respectable Heckewelder m’a beaucoup attristé.[c] C’est une perte réelle pour la connoissance & l’étude des langues Américaines qu’il avoit été à portée de se rendre familières, & c’en est certainement une également grande pour toutes les autres occupations plus importantes encore, auxquelles il vouoit son activité, et particulièrement une grande perte pour ses amis & tous ceux qui l’estimoient, comme moi, sans le connoître autrement que de réputation & par les résultats de ses travaux.

J’expédie cette lettre par M.r Delius à Bremen, & je lui marquerai de la faire partir même avant le paquet des livres que j’y joins, s’il ne se présente pas tout de suite une occasion favorable pour ce dernier, puisqu’il me tarde de Vous faire parvenir mes excuses de mon long silence auquel pourtant, comme j’ai eû l’honneur de Vous le dire, j’ai été forcé malgré moi.

Veuillez me continuer, Monsieur, Vos bienveillantes bontés, & agréez l’assurance réitérée de la considération très-distinguée avec laquelle j’ai l’honneur d’être,
Monsieur,
Votre très-humble et très obéissant serviteur,
Humboldt.
à Tegel, près de Berlin, ce 29. Juin, 1824.

Anmerkungen

    1. a |Editor| Es handelt sich hier um die folgenden drei Abhandlungen: Über das vergleichende Sprachstudium... (1820), Über die Aufgabe des Geschichtschreibers (1821) und Über das Entstehen der grammatischen Formen... (1822).
    2. b |Editor| Gemeint ist der Franzose Louis-Armand de Lom d’Arce de Lahontan [Baron de] (1666 – etwa 1716), hauptsächlich bekannt durch sein Reisewerk Voyages du Baron de la Hontan dans l'Amérique septentrionale qui contiennent une Rélation des différens Peuples qui y habitent; la nature de leur Gouvernement; leur Commerce, leurs Coûtumes, leur Religion, et leur manière de faire la Guerre (Amsterdam: L'Honoré 1705).
    3. c |Editor| Heckewelder war am 31. Januar 1823 in Bethlehem, Pennsylvania, gestorben.

    Über diesen Brief

    Eigenhändig
    Schreibort
    Antwort auf
    Folgebrief

    Quellen

    Handschrift
    • Grundlage der Edition: Boston, Public Library, MS q. 1900, No. 12, Courtesy of the Trustees of the Boston Public Library/Rare Books
    Druck
    • Mueller-Vollmer 1976, S. 296–302
    Nachweis
    • Mattson 1980, Nr. 7409

    In diesem Brief

    Werke
    Zitierhinweis

    Wilhelm von Humboldt an John Pickering, 29.06.1824. In: Wilhelm von Humboldt: Online-Edition der Sprachwissenschaftlichen Korrespondenz. Berlin. Version vom 15.03.2023. URL: https://wvh-briefe.bbaw.de/510

    Download

    Dieses Dokument als TEI-XML herunterladen

    Versionsgeschichte

    Frühere Version des Dokuments in der archivierten Webansicht ansehen