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Wilhelm von Humboldt an Andreas Adolph von Merian (?), 30.01.1824

 Monsieur,

J’ai besoin de toute Votre indulgence pour la réponse tardive que je fais à la lettre que Vous avez eû la bonté de m’addresser en date du 10. Novembre de l’année dernière.[a] Mais un long séjour à la campagne où je me trouvais séparé de tous mes livres, a été cause de ce retard involontaire.

Ce seroit avec le plus grand plaisir que je m’empressois, Monsieur, à Vous fournir quelques matériaux pour l’ouvrage intéressant que Vous Vous proposez de publier. Mais comme Mr. Vater en composant son Mithridates a pû disposer de tous les livres que nous possédions, mon frère & moi, sur les langues de l’Amérique, il y a bien peu à ajouter à ce que Vous avez déjà trouvé chez lui. J’ai l’honneur de Vous offrir ci-joint ce que j’ai pû recueillir encore. J’avoue en général que j’ai taché d’avantage à étudier à fond quelques idiomes Américains qu’à m’étendre sur un grand nombre. Je m’en suis donc tenû principalement à ceux desquels nous avons des ouvrages un peu étendûs & ma  collection est plus riche en Grammaires qu’en Vocabulaires. J’aurois pû à la veríté Vous envoyer, Monsieur, une liste des noms de nombres des langues de l’Amérique la plus connûe, mais cela m’a párû inutile, puisque Vous les trouvez d’une manière beaucoup plus complette que Vous ne me les demandez, dans l’ouvrage de l’Abbé Hervas Aritmetica delle Nazioni. Cesena. 1786. Le même cas existe pour les 15 mots que Vous demandez. Vous les trouvez dans l’ouvrage de Mr. Vater, dans le Vocabulario poliglotto de l’Abbé Hervas. Cesena. 1787. & dans l’ouvrage de Mr. Smith Barton intitulé new views on the origin of the tribes and nations of America. Si Vous ne pouvriez pas trouver ces livres à Paris, je Vous pris de vouloir bien m’en prévenir. Je m’empressois à Vous les envoyer par un des courriers que notre Ministère expédie à peu près deux fois par mois pour Paris.

Je suppose cependant qu’ils doivent se trouver à Paris.

Je suis vraîment reconnaissant à mon frère de m’avoir prouvé, Monsieur, l’avantage d’entrer en correspondance avec Vous. Je suis toujours flatté si Vous voudrez bien me mettre en étât de concourrir à Vos intéressantes recherches, & je profite avec un bien grand plaisir de cette occasion pour Vous présenter l’assurance de la considération très-distinguée avec laquelle j’ai l’honeur d’être,

Monsieur,
Votre
très-humble & très-obésissant serviteur,
Humboldt.
à Berlin, ce 30. Janvier, 1824.

Anmerkungen

    1. a |Editor| Ein Brief dieses Datums ist nicht überliefert; Mattson a.O. nennt als Adressat André Adolphe Baron de Merian, auch bekannt als Andreas von Merian, ein Sprachforscher Schweizer Herkunft, der sich bis zu seinem Tod im Jahr 1828 in Paris aufhielt. [FZ]
    Zitierhinweis

    Wilhelm von Humboldt an Andreas Adolph von Merian (?), 30.01.1824. In: Wilhelm von Humboldt: Online-Edition der Sprachwissenschaftlichen Korrespondenz. Berlin. Version vom 15.03.2023. URL: https://wvh-briefe.bbaw.de/1048

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