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Alexander von Humboldt an Wilhelm von Humboldt, 23.09.1822

Milan le 23. Sept. 1825 |sic|.[a]

Me voici dans ce beau pays, mon cher Bill, dans ce pays où tout me rappelle notre première entrevue à mon retour de Mexique. Parti le 13. de Paris j’ai voyagé jour et nuit et si bien profité de mon tems que j’ai pu donner 2 jours à Genève et à Coppet, 1 jour aux mines de Bex et à M. Charpentier, qui va t’envoyer sa grammaire manuscrite du dialecte Labordan … du Basque, deux jours au lac Maggiore aux iles Borromées, aux carrières de Baveno et à celles de Candoglio, dont est sorti le dome de Milan et qui offrent dans leurs gradins taillés dans le roc vif et glissant de plus jolis casse-cou qu’on pourrait trouver dans les Cordillères. J’ai eu de grandes jouissances dans ce voyage; le tems a été magnifique et lorsqu’on a gémi si longtems dans cet ennuyeux et monotone Paris, on est heureux de voir des lacs, des glaciers, et des montagnes couvertes de neiges éternelles. Le voyage à travers le Valais et le Simplon à Domo Dossola est vrayement enchanteur. Dans le Valais les jésuites augmentent à mesure que les crétins diminuent. Ces derniers, assis devant leurs cabanes, le sourire sur les lèvres, offrent un spectacle bien curieux. Être à la fois stupide et honoré c’est un excellent métier dans tous les pays. J’ai passé un jour et demi à Milan pour voir le Dome, la Specola, les desseins de la bibliothèque Ambrosienne et Bubna qui m’a donné des lettres pour Verone. L’affluence est telle dans cette dernière ville, qu’il faut des précautions militaires pour se loger. J’ai appris ici que les Souverains passeront 3 jours à Inspruck et qu’on les attend le 5–6. à Verone. Je pars pour cette même destination cette nuit même; j’aurai le tems d’aller encore voir la vallée de Fassa par Pergine et Predazzo; je voudrais être de retour à Verone le 2. pour être au plus sûr. Le tout dépend si je pourrai être certain de ne pas manquer de chevaux sur cette route, si le flot diplomatique se fait sentir par là. Je ne risquerai rien et resterai tranquillement à Verone si je prévois de trop grandes difficultés. Je suppose simplement que notre Roi arrive en même tems, car je suis sans lettres d’Albrecht depuis le 24. Août, ce qui est tout naturel. J’espère toujours, cher ami, que toi ou la bonne Li vous m’écrirez bientôt quelques lignes à Verone poste restante, pour me dire quels sont les artistes allemands, les plus distingués à Rome. Je voudrais avoir une liste de noms avec un jugement sur leurs ouvrages. Cela ne servira qu’à moi, personne n’en saura rien.

Adieu, mon cher et tendre ami. J’embrasse la chère Li et les enfans.
Humboldt.

Ma santé est excellente et the open air me fait beaucoup de bien. J’ai sacrifié l’espagnol: c’en est fait! et je veux cette fois ci apprendre à parler couramment l’italien. Je sors du spectacle. On a imposé à ce pays jusqu’aux drames à mouchoirs et à sermons d’Ifland.

Anmerkungen

    1. a |Editor| Die Angabe "1825" muss ein Druckfehler sein, da sich Alexander von Humboldt in diesem Jahr in Paris aufhielt; korrekt ist die Jahresangabe "1822". [FZ]

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    Quellen

    Handschrift
    • Verschollen
    Druck
    • Grundlage der Edition: Familie von Humboldt 1880, S. 90–92
    Nachweis
    • Mattson 1980, Nr. 11705
    Zitierhinweis

    Alexander von Humboldt an Wilhelm von Humboldt, 23.09.1822. In: Wilhelm von Humboldt: Online-Edition der Sprachwissenschaftlichen Korrespondenz. Berlin. Version vom 15.03.2023. URL: https://wvh-briefe.bbaw.de/1127

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