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Harismendy an Jean-Baptiste Ducos, 19.07.1802

M Ducos ne sauroit avoir des meilleurs renseignemens des atchoular, uncle et neveu, que ceux que pourroit lui donner l’abbé robin, retenteur fidelle des livres et papiers de feu son oncle, curé de Sare, qui devoit avoir un recueil concernant l’une et l’autre. Il m’en parloit quelque fois durant quatr’années que j’ai eté vicaire avec lui, mais ma mémoire n’est pas un recueil pour pouvoir le satisfaire, et surtout aujourd’hui que je suis octogénaire. (amplius eorum dolor et labor, dit le Spalmiste[a]) Je me souviens seulement <d’>avoir entendu dire au dit curé défunt les circonstances rapportées par M Lahetjusan, à cela près que le neveu ne valoit pas l’oncle que sétoit bien repenti de lui avoir résigné la Cure. Je crois qu’il se trompe aussi dans la digression qu’il a faite. bonbin étoit un prêtre de Ciboure, connu sous le nom d’Etcheberri bonbin grand versificateur; il a même composé un bon livre en vers, mais à qui parlé je? Sans doute à une personne qui connoit cet ouvrage mais <pour> revenir à ce que j’ai avancé, il y avoit aussi dans la même paroisse un autre prêtre nommé onona, parce qu’il etoit fils d’onona baita. l’histoire porte que ce dernier sétoit oublié un jour, sans compter les autres, jusqu’à faire une chûte qui lui procura quelque balafre au front; que le versificateur en fut instruit et qu’il afficha le lendemain dans la Sacristie les vers suivans:

arno churi gordina mahats ferdes eguiña,
onona gaisoa, hik eguinduc saltolari ariña,
onona cenean erori, ez bide huen egarri,
horren lekhucotasuna bephuruan dic agueri.

Jaimerois mieux imiter l’auteur de ces vers dans la facilité qu’il avoit pour en faire que dans le badinage qu’il fit dans cette occasion; cependant il a pû mériter en les fesant et en les affichant avec l’intention de faire <r>entrer en lui même, celui qui y avoit donné lieu par le moyen de cette confusion. quoiqu’il en soit, je souhaite que M Ducos trouve plus d’eclaircissement de M robin, qui pourtant aime mieux garder de vers lui les curiosités que de les communiquer; on diroit meme qu’il n’est pas permis d’etre curieux qu’à lui-meme; il renvoie les communications à après sa mort…

Je salue M Ducos avec estime, et je suis
Son ami, et encore son curé et son confesseur dévoué
Le 19 Juillet 1802
harismendy
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| Handschrift Ducos| L’auteur de cette Lettre responsive est un brave homme qui vit encore en floréal an 11 (Mai 1803) mais, jam claudicat corpus, claudicat et ingenium.



Au citoyen
Ducos medecin
á St. Jean de luz.

Anmerkungen

    1. a |Editor| Offensichtlich Verschreibung für "Psalmiste".

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    Quellen

    Handschrift
    • Grundlage der Edition: Ehem. Preußische Staatsbibliothek zu Berlin, gegenwärtig in der Jagiellonen-Bibliothek Krakau, Coll. ling. fol. 74, S. 445
    Druck
    -
    Nachweis
    • Mueller-Vollmer 1993, S. 263
    Zitierhinweis

    Harismendy an Jean-Baptiste Ducos, 19.07.1802. In: Wilhelm von Humboldt: Online-Edition der Sprachwissenschaftlichen Korrespondenz. Berlin. Version vom 15.03.2023. URL: https://wvh-briefe.bbaw.de/320

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