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Wilhelm von Humboldt an Godert Baron van der Capellen, 14.02.1832

|2r| Monsieur le Baron,

Il y a bien longtemps que je n’ai pas pris la liberté de Vous écrire. Mais j’ai attendû d’abord de semaine en semaine après de mois en mois une seconde réponse que Mr. Roorda m’avoit fait espérer, et je ne voulois pas Vous importuner si souvent. Mais comme Mr. Roorda paroit m’oublier, je prie Votre Excellence de lui faire parvenir l’incluse. Malgré son oubli apparent je n’en suis pas moins reconnoissant à ses bontés. Il a eû la complaisance de me fournir des éclaircissemens bien précieux sur la langue Javanoise et même sur le Kavi. J’ai pris la liberté de le consulter àprésent sur un point de Grammaire bien important, et je desire vivement d’obtenir une réponse de sa part avant que de commencer l’impression de mon travail. Il est fort avancé, je me flatte qu’il offrira quelqu’ intérêt à ceux qui aiment à poursuivre les progrès et la communication des lumières dans |2v| des siecles bien reculés, mais je n’aurois jamais pû en venir à bout sans les bontés extrêmes de Votre Excellence. La Bibliothèque Royale de Berlin possède depuis une traduction Javanoise du Nouv. Testament en caractères Javanois de très belle impression quoique je préfère les types plus simples de l’ouvrage de Mr. Gericke. L’auteur doit en être un certain Gottlob Bräckner |sic|. Connoissez-Vous ce Missionnaire, Monsieur le Baron, et pourriez-vous me dire quelque chose de plus de ses études et de ses connoissances?

Malgré la longueur du temps qui s’est écoulé depuis que j’ai eû l’honneur d’écrire à Votre Excellence de Norderney les affaires publiques sont bien peu avancées. J’ai pris la part la plus vive au patriotisme et à la bravoure de Vos compatriotes, Mr. le Baron. C’est un élan qui, quelles qu’en soyent les suites, brillera dans l’histoire, et non pas seulement dans celle de Votre païs, mais dans ces pages où l’histoire se plait à consigner ce qui honore pour toujours l’humanité. Je doute du reste |3r| que ce qu’on se donne tant de peines à construire et à consolider puisse jamais être de longue durée. Les premiers élémens de solidité politique me semblent lui manquer.

Je prie Votre Excellence d’agréer l’assurance renouvellée de la haute considération avec laquelle j’ai l’honneur d’être

Monsieur le Baron,
de Votre Excellence

| Handschrift wvh| Votre
très-humble et très-obéissant serviteur
Humboldt
à Tegel, ce 14. Février, 1832.

|3v vacat|

Über diesen Brief

Ausgefertigter Brief in der Handschrift von Buschmann mit Schlussformel und Unterschrift von Humboldt
Schreibort
Antwort auf
-
Folgebrief
-

Quellen

Handschrift
  • Grundlage der Edition: Ausfertigung: Berlin, SBBPK, Coll. ling. quart. 75, Bl. 2–3. – Entwurf: Ehem. Preußische Staatsbibliothek zu Berlin, gegenwärtig in der Jagiellonen-Bibliothek Krakau, Coll. ling. fol. 53, Bl. 120–121
Druck
-
Nachweis
  • Mueller-Vollmer 1993, S. 220, 354
Zitierhinweis

Wilhelm von Humboldt an Godert Baron van der Capellen, 14.02.1832. In: Wilhelm von Humboldt: Online-Edition der Sprachwissenschaftlichen Korrespondenz. Berlin. Version vom 15.03.2023. URL: https://wvh-briefe.bbaw.de/330

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