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Wilhelm von Humboldt an Jean François Champollion le jeune, 16.06.1824 (Entwurf)

|116r|
A M.r Champollion le jeune à Paris.
M.r

L’accueil favorable que Vous avez bien voulû faire à un mémoire Allemand[a] que mon frère a pris la liberté de Vous communiquer, m’encourage à vous addresser cette lettre pour Vous prier de demander quelques éclair des éclaircissemens sur quelques passages de deux Manuscrits hieroglyphiques <de la collection de M.r le Comte de Minutoli> dont S. M. le Roi de Prusse a fait l’acquisition.

Vous aurez vû par mon mémoire, M.r qu’il avoit pour but de répondre aux objections qu’ on pourroit <on auroit pu> faire <peut-être> à Votre systême sur <explication de> l’écriture hieroglyphique, mais que j’avois crû nécessaire pour ce but même d’exposer les doutes qui m’étoient restés à moi-même. <egalement mes propres doutes sur quelques points de Votre systême.> Je n’avois lû pour lors que Votre lettre à M.r Dacier. L’ouvrage complet dont Vous avez enrichi depuis l’étude de l’Antiquité Egyptienne, & que Vous eûtes la bonté de m’envoyer, même avant sa publication, a complet entièrement dissipé ces doutes, et il ne m’est resté que le plaisir <la> satisfaction d’admirer une découverte à laquelle Vous avez sû rattacher les vuës les plus import intéressantes sur l’époque des différentes constructions Egyptiennes, & sur la progression de marche de la civilisation en Egypte & dans la partie de l’Afrique qui avoisine ce païs. Ce que Vous dites à cet égard dans Votre Systéme hieroglyphique (p. 388–393.) est, on ne peut pas plus, important, & devra servir de base à toutes les <toute> recherche sur les origines |116v| Egyptiennes. Il est seulement à desirer que Vous puissiez parvenir bientôt, M.r à donner tous les développemens nécessaires à de ces idées si neuves & d’un intér si grand intérêt pour les études historiques.

Quelque gr vif que soit celui que [m’[inspire] ont] Vos rech ces recherches m’ont inspiré, je suis fort éloigné de me flatter de pouvoir y concourir par de nouveaux résultats. Je Vous prie, M.r de croire que je n’en ai nullement l’ambition, & <la prétention,> que si j’ai hasardé [dans cette **] dans hazardé dans cette lettre quelques conjectures sur des caractères ou passages hieroglyphiques, mon but a été uniquement de les voir rectifiées par Vos lumières. Je sens trop bien qu’il faut avoir voué des années <entières,> à l’étude des Antiquités Egyptiennes pour y être tellement initié, qu’à la vue d’un grouppe hieroglyphique l’objèt ou le mot qui peut s’y trouver caché, se présente à l’imagination. On a besoin encore, pour réussir dans ce déchîffrement pénible & difficile, être doué de ce <du> talent de deviner avec facilité & de manière que cette opération périlleuse soit guidée par un tact sûr & une masse de connoissances solides & d’apperçus valides.

Ce qui m’a engagé surtout à me rendre ces recherches plus familières c’est l’étude des langues en général, à laquelle je me voue depuis un grand nombre d’années. Les questions sur la nature de l’Alphabet, ses rapports avec la langue parlée, son invention & sa propagation y sont du plus grand intérêt, & ces mêmes questions se présentent sous un <nouveau> point de vue entièrement nouveau depuis la découverte de la s**t** <du système> de l’écriture hieroglyphique. J’ai desiré en même tems de mettre à profit les monumens & manuscrits Egyptiens qui dans ce moment sont réunis à Berlin, & mon but en Vous donnant cette |117r| lettre, M.r est en grande partie celui de Vous faire connaître <plus particulièremen>t deux manuscrits du genre de ceux qui <encore avant peu d’années> ont été éstimés fort rares encore il y a peu, puisque les éditeurs de la Déscr. de l’Egypte observent que celui dont ils ont donné (Vol. 2. pl. 72–75.) une si belle copie, fut du moins alors le seul qu’on connoissoit & possédoit à Paris.

La collection que M.r le Comte de Minutoli a rapporté de son voyage en Egypte, & qui fait partie dans ce moment des collections Royales, renferme un assez grand nombre de manuscrits en écriture hieroglyphique, hieratique & démotique. Une partie considérable en est déroulée. Mais je n’en ai examiné plus particulièrement que deux jusqu’ici qui ont p attiré de préférence mon attention puisqu’étant du même genre avec celui [dont] qui est connû par <publié dans> la Déscription de l’Egypte, ils me mettoient en étât de comparer trois rituels funeraires ensemble. Ces Manuscrits sont écrits & dessinés sur pap un très-beau papyrus, très-bien conservés & d’une étendue considérable, mais ils manquent de couleurs, si Vous exceptez les formules initiales <peintes en rouge> dans l’un des deux. Je les désignerai par les lettres A. & B. Le Manuscrit A. est de la longueur de 15. pieds 2 1/4 pouces & un quart, la largeur de 11. pouces & un huitième. Le Manuscrit B. a 321. Colonnes d’écriture hieroglyphique.

J’ai réuni sous trois points les questions par lesquelles que je désirerois Vous proposer, M.r & j’ai pris la liberté crû bien faire en notant sur des feuilles séparées, en forme d’annexes, les grouppes hieroglyphiques[b] qu’il m’a semblé indispensable de Vous soumettre en même tems. |117v vacat|

|118r| 1.,

<Sur le nom du d de l’Egyptien à la Momie duquel se rapportoit le Manuscrit hieroglyphique de la Bibliotheque Royale de Berlin noté B.>[c]

Le nom de cet individu est répéte 116 fois dans ce manuscrit, il est accompagné 114 fois de celui de sa mère morte avant lui. <son fils.>

En prenant l’ensemble des deux noms avec tout ce qui y appartient, pour en former un on en trouve à peu près 80 variantes, c’est à dire 80 répétitions des deux noms dont aucune <n’>est entièrement conforme à l’autre, si l’on tient exactement compte de tous les changemens & <de> toutes les transpositions et omissions des <de> signes.

Afin de connoître tous les sons et tous les symboles qui entrent dans l’expression de ces deux noms, quoiqu’ils ne soyent pas écrits dans chaque fois que ces noms reparoissent dans le Manuscrit, j’ai réuni sous le nr. 1. des grouppes hieroglyphiques ci-joints tous les signes <caractères> qui se trouvent dans les différentes variantes en y ajoutant en même tems leurs équivalens qui les remplacent dans plusieurs des variantes <plusieurs.> Cela m’a semblé nécessaire pour pouvoir lire exactement les noms propres, et pour connoître l’une la phrase entière qu’ils forment, et quoique le grouppe nr. 1. soit <forment. Le grouppe nr. 1. est devenû à la verité par là> en quelque façon un grouppe idéal, puisqu’ il ne paroit pas une seule fois dans le Manuscrit d’une manière aussi complette, il n’en est <est cependant> pas moins vrai. Car quoique p.e. le si 7me signe du grouppe ne se trouve <exprimé> que dans cinq fois dans le nom du |118v| défunt, ces cinq fois prouvent évidemment que ce nom termine par le son qu’il exprime, et non pas par celui exprimé par le 6me signe <caractère>, & que ce n’est que par manière d’abbréviation qu’il a été mis dans les autres 111. répétitions du nom. <Le nr. 2. des grouppes ci-joints présente la variante la plus ordinaire des deux noms, telle qu’elle se trouve exactement comme elle se trouve dans le manuscrit.>

J’ai divisé le grouppe entier d’après les idées qu’il énonce, en [huit] <sept> <huit> parties.

La première ne renferme que le signe symbolique d’Osiris. Le Manuscrit en donne toutes les variantes énumérées dans le Précis ou syst. hier. (Tabl. gén. nr. 91. 92.) <92. pl. XI. nr. 3.)>[d]

La seconde forme le nom du défunt. Il consiste en 6 lettres dont trois certainement sont des voyelles, et très-<expriment très->probablement le même son.

Le premier signe  Sankskrit est le nr. 56. de Votre Alphabet[e], k, qui dans le Dialecte Saitique pourroit aussi être pris pour . Vous n’avez point donné d’exemple de l’emploi de ce signe dans Votre Précis.

Il s’ y trouve seulement lorsqu’il <dans les nrs. 119. 120. & 130. du tabl. gén. où il> est probablement symbolique, et le même avec celui que <celui que> Vous citez nr. 308. Il paroit dans tous ces cas annoncer des offrandes ou denoter quelqu’un qui a coutûme d’en faire aux Dieux indiqués par les autres signes auxquels il est joint, à Toú & Phré (nr. 119.) à Saté et Phré (nr. 120.) à Anubis (nr. 130.) Mais comme Vous hésitez à l’expliquer (Syst. p. 196.) je ne voudrois point hazarder de conjecture à cet égard.

Si Vous n’avez point encore vû l’ouvrage du <de M.r le> Comte de Minutoli, Vous trouverez, Monsieur, tab pl. 14. un prénom royal, où le titre ordinaire: chéri par Ammon-Ré est suivi des trois signes:  Sankskrit <signes du n. 64. des grouppes ci-joints> qu’il faudroit lire ⲕⲁⲛ ou ⲕⲉⲛ.

J’ai reuni sous les nr. 3–12. plusieurs grouppes hieroglyphiques dans lesquels ce signe entre. <desquels ce caractère fait partie.> Ils se trouvent dans les deux Papyrus de la Bibl. de Berlin mais aussi pour la plupart dans le Manu-|119r|scrit de Paris (Déscr. de l’Eg. T. 2. pl. 72–75.)

En parlant de grouppes je dois Vous prévenir, Monsieur, que j’ai taché d’analyser les deux Papyrus de Berlin de manière que j’ai toujours cherché des réunions de signes qui, <en> se retrouvent <retrouvant> dans la même série ensemble, étant sont précédés et suivis de signes différens dans les différens passages. J’ai crû remarquer que Vous adoptez le même procédé, & cette méthode me semble être la seule par laquelle on peut <puisse> parvenir pas à pas à séparer les mots et à déterminer leur valeur. En comparant deux Manuscrits ensemble on obtient à la vérité des phrases entières qui quelquefois sont fort longues, mais les grouppes plus étendûs souffrent d’ <peuvent> être réduits à de plus petits, et on obtient surtout ceux qui semblent devoir formé |sic| des mots ou même des syllabes, en comparant les différens passages d’un même Manuscrit. Il me semble qu’en poursuivant cette méthode avec une grande attention & persévérance on parviendroit à dresser un catalogue de mots hieroglyphiques, même l**** avant que d’en connaitre la signification, & cela ne seroit guères inutile.

Parmi les grouppes nr. 3–12. ceux ont attiré <qui> en premier lieu <ont attiré> mon attention qui, ainsi que <sont les> nr. 6–10. <qui> renferment les signes de demeure, habitation.

Je prendrai à cette occasion la liberté de Vous soumettre un doute sur l’explication que Vous donnez, M. des signes <caractères> <[> Sankskrit <]> (Syst. hier. tabl. gén. nr. 278.) <du nr. 278. de Votre tableau général.> Vous les nommez figuratifs (Explic. p. 32. Précis. p. 348. 349.) Mais peut-on bien appeller [fi+] caractère figuratif un caractere qui ne rend en aucune manière la figure de l’objèt?[1] Il me semble que les deux signes [p+]  Sankskrit peuvent très-bien être pris phonétiquement, ainsi que les signes <[> Sankskrit , ⲏⲓ,<]> que Vous prenez également ainsi. <du nr. 280. de Votre tableau général.> Ils donnent très-naturelle-|119v|ment la prononciation de l’adverbe ⲧⲁⲓ, ici, dont le sens s’adapte parfaitement à l’emploi qui <*> est fait de ces deux signes. <de ces deux signes <caractères.>> La signification reste la même que <celle que> Vous leur <leur *> attribuez. Si le  Sankskrit <le segment de sphère> se trouve seul, comme dans les numéros nr. |sic| 282.–284. de Votre tableau général, cela se fait par abbréviation <abréviation>. Le caractère figuratif peut préceder accompagner ce mot, ou manquer, le sens reste toujours le même: ici est, se trouve cet.

Les nrs. 6–10. des grouppes ci-joints sont pris de la partie des manuscrits funéraires <(Déscr. de l’Egypte. Ant. T. 2. pl. 72. col. 34–14.)>[g] qui <se distingue> par la régularité de la disposition de ses phrases, <doit> y fixer <sa disposition> et dont toute |sic| les phrases doivent avoir une structure égale, puisqu’elles commencent toujours <constamment> par <les lettres mêmes caractères (nr. 49. des grouppes ci-joints)> <[>les  Sankskrit ,<]> renferment toujours dans leur milieu <le caractère nr. 50. des grouppes ci-joints suivi de la lettre m (manifesté, engendré par)>







les signes  Sankskrit
ou
Nyet.






manifesté
par






& terminent par une série de signes precédés par le signe  Sankskrit <une balance (nr. 51 des grouppes ci-joints)>. J’ai examiné soigneusement <soigneusement la conformité> des deux manuscrits de la Bibliothèque de Berlin avec celui dont la déscr. de l’Egypte donne le fac-simile surtout dans cette partie. <qu’il ne faut pas confondre avec une autre dont  Sankskrit forment également la formule initiale. <les subdivisions ont la même forme initiale.> (Déscr. de l’Eg. pl. 74. col. 120–66.)> Celui que je désigne par la lettre A. ne diffère presque pas <Le manuscrit B.> donne ce passage dans la même étendue et dans les |sic| même ordre que celui de Paris. Il y a dans l’un & dans l’autre exactement 42 phrases qui commencent par les signes  Sankskrit , celui que je désigne par la lettre <les signes nr. 49 des gr <la plume & par> la figure qui porte sa main gauche à la tête &. Le man.> A. ne rend que les phrases de la partie supérieure des colonnes de la pl. 72. du 2. Vol. de la Descr. de l’Egypte, et il faut croire que l’Auteur de ce Manuscrit a eû pour cette omission des raisons qui nous sont inconnues àprésent. On peut toutefois en conclure, que si* si ces phrases ne sont pas des formules entièrement détachées, mais qu’il existe une certaine liaison entr’elles il faut lire d’abord toutes celles de la partie supérieure des colonnes de la droite à la gauche & revenir après à la partie inférieure de la colonne qui est la dernière à main droite. Une autre omission semble devoir être attribuée uniquement à la |120r| négligence du scribe. Car après avoir transcrit fidelement les formules de la partie supérieure des col. 34–17. de la pl. 72. jusqu’au signe  Sankskrit <<balance> incl.> il omet les hieroglyphes  Sankskrit cet. <(nr. 52 des grouppes ci-joints)> qui suivent ce signe caractère ainsi que toute la partie supérieure de la Col. 16. et celle de la Col. 15. jusqu’au signe  Sankskrit <balance>, et passe immédiatement aux hieroglyphes  Sankskrit Nyet.  Sankskrit cet. <(nr. 53. des grouppes ci-joints)> de la Colonne 15., et donne ainsi le reste de cette Colonne et partie du Manuscrit. Il omet par conséquent les formules de la <des> Colonnes 16. & 15. de la planche 72.

Ce qui peut-être n’est pas une simple inadvertance, c’est que deux formules de ce même manuscrit, commençant par  Sankskrit <la plume & la figure portant la main à la tête> consistent en trois parties, de manière que la première phrase de la formule n’est pas saisie, comme cela est généralement le cas par une, p+ mais par deux phrases, comm+ précédées chacune du signe  Sankskrit <balance>. Après la formule qui répond à la partie supérieure de la col. 23. de la pl. 72. vient le grouppe hier. nr. 15. & après la formule de qui répond à la partie supérieure de la col. 22. de la pl. 72. suit le grouppe nr. 16. & puis celui qui est conforme au même de la col. 22. de la pl. 72.

Dans les passages qui sont précédés du signe  Sankskrit <balance> le Manuscrit B. offre également des transpositions singulières, mais seulement dans ceux de la partie inférieure des Colonnes de la pl. 72. A la place de la phrase de la col. 34. se place une différente, en partie conforme à la même de la partie supérieure de la col. 32. Celle de la Colonne 34. passe à la phrase  Sankskrit <commençant par la plume & la figure [comme] humaine comme> de la partie inférieure de la Col. 33. & ainsi jusqu’à la col. 24. qui est conforme dans les deux Manuscrits. Dans le reste des formules il n’y a d’autres transpositions que dans les Col. 16. & 17. dont les phrases  Sankskrit <précédées par le signe balance> de la partie inférieure sont échangées de la manière que celle de la col. 16. suit la phrase  Sankskrit de la <qui commence par la plume & la figure à la> partie inf. de la col. 17. & vice versa.

Vous voy Voilà ce qui est pour le |120v| nombre et l’ordre de ces formules dans les trois Manuscrits. Leur conformité du reste est fort grande et pour Vous en donner une idée plus précise j’ai copié nr. 13. la formule qui sépa est celle de la partie supérieure de la Col. 25. de la pl. 72. d’après les deux Manuscrits. Une différence plus essentielle se trouve seulement dans les Col. 15. & 14. de la pl. 72. part. inf. Vous trouvez nr. 14. α & β une copie de ces passages d’après le Manuscrit <B.> de Berlin. Vous observez que les signes notés a. répondent exactement à la col. 16. (part. inf.) de la pl. 72. et que ceux notés b. pouvoient être pris pour homophones des mêmes de la pl. 72. si l’ordre n’en étoit pas différent.

Cet ordre semble cependant varier sans quelquefois sans altérer pour cela le sens. Les signes de la Col. 16. de la pl. 72. que je viens de citer t, p, h,
 Sankskrit
se trouvent exactement de même dans le Manuscrit de Berlin. Il semble néanmoins qu’ils indiquent le Dieu ⲡⲧϩ quoiqu’ils doivent être évidemment être lûs ⲧⲡϩ. Les Manuscrits de Berlin donnent très-souvent ce nom de cette manière, et ce qui me confirme dans la sign l’identité des deux écritures, c’est que dans le nr. 13. des grouppes ci-joints un des deux Manuscrits donne la leçon inverse, tandisque les autres ont celle qu’exige l’ordre de la prononciation. Comme cependant Vous n’avez pas fait mention, M.r de cette irrégularité dans Votre précis, je serois charmé d’apprendre quelle est votre opinion à cet égard? Il ne seroit pas impossible du reste que la nature de l’écriture hieroglyphique même & l’usage de signes symboliques & figuratifs auroit contribuer à regarder pl l’hieroglyphe d’un nom ou d’un mot plutôt comme un tableau entier, que comme une série de lettres qu’il faut épeller <épeler> d’après l’ordre dans lequel ils se trouvent, <elles sont écrites.>

<Le Manuscrit B. pourroit servir à remplir presque toutes les lacunes & échancrures du manuscrit de la Déscr. de l’Egypte dans cette partie. Mais je suis sûr que Vous possédez à Paris d’autres Manuscrits que la suppléent également. D’ailleur je ***** J’ai donc crû inutile de cop Vous envoyer avec copies de ces passages.> La partie des manuscrits funéraires dont je viens de parler, me semble en former une des plus remarquables, & qui se prêtent le plus facilement à l’es* au déchiffrement.

Vous avez très-bien expliqué les signes <le signe> |121r| <dont M.r Young avoit également déjà deviné le sens,>  Sankskrit , quoique j’eusse desiré, que M. que pour ceux qui sont moins profondement imbûs dans la langue Copte Vous eussiez ajouté une explication plus précise du mot ϩⲣⲧ ou ⲓⲣⲧ par lequel Vous le traduisez. Je ne trouve point ce mot dans le Dict. de Scholtz-Woyde <La Croze>, et j’ignore même si Vous prenez le final pour une lettre radicale de ce verbe, ou seulement pour le qui s’ajoute quelquefois aux verbes Coptes, ou même pour venant de la terminaison participiale ⲟⲩⲧ ou ⲉⲓⲧ. Dans ces derniers cas le primitif seroit ⲉⲣ, ⲓⲣⲓ, être, faire. Mais peutêtre |sic| qu’il existe un verbe de cette nature dont le dict. ne rend pas compte, & qui par une métaphore fort facile à saisir pourroit avoir rapport à ϩⲣⲁ, visage, face.

Je desirerois vivement savoir ce que Vous pensez des signes  Sankskrit <caractères initiaux, la plume jointe à la figure qui porte la main à la tête, ainsi que du signe: balance> &  Sankskrit .[2] Quant au dernier je ne saurois rien alléguer pour le déchiffrer aussi seulement par conjecture. <à moins qu’il en soit identique avec le caractère nr. 121. (ou, ȣ[h], ϥ) de Votre Alphabet & désigne par manière d’abbréviation un mot commençant par cette lettre.> Mais les premiers <de ces caractères> qui sont un s placé après une voyelle, ne pourroient-ils pas répondre à l’Adverbe Copte ⲓⲥ ou ⲉⲓⲥ, ecce, voilà? Cette signification semble plus analogue à l’emploi de ce mot, que la [***] prononciation, d’ailleurs plus conforme au premier signe, ⲉⲥ, elle est. <voilà plus usité dans le Copte vulgaire sous la forme composée de ϩⲏⲡⲡⲉ ⲓⲥ?>[3] Ce qui me fait attacher quelque prix à cette explication, c’est que ces signes forment le mot initial de beaucoup de phrases différentes, doit presque nécessairement être une interjection ou un mot, semblable à cette autre formule initiale que Vous avez si bien expliquée dans Votre pl. VI. nr. 8.[i] où la simple plume tient aussi lieu de diphthongue. Une trois La circonstance que le s est toujours dans ces phrases désigné par [le  Sankskrit ] <[le signe figuratif homme] <la figure donne le geste de porter le main à la tete>> <le même caractère> tient peut-être au geste de la petite figure qui paroit indiquer une exclamation douloureuse. Car Vous avez très-bien observé, M.r que les Egyptiens dans le choix des lettres <caractères> homophones regardoient à la nature particulière des signes que plus analogues à tel qu’à un autre emploi qu’à, qu’à un autre. Si cette figure [pourroit] <peut> aussi représenter un ϣ, j’y trou-|verois un rapport de plus par le verbe Copte ⲱϣ, clamare.

|121v| En supposant que <homophones> les signes qui dans les colonnes qui répondent l’une à l’autre dans ces différens Manuscrits, occupent la même place, il faut croire que:

1.  Sankskrit
Déscr. de l’Eg. pl. 72. col. 25.
 Sankskrit
Pap. A. Div. VI. col. 22.
 Sankskrit
Pap. B. col. 145.
2.  Sankskrit
Déscr. de l’Eg. pl. 72. col. 22.
 Sankskrit
Pap. B. Col. 148.

<1., les nr. 9. 10. 6. &
2., les nr. 54. & 7. des grouppes ci-joints>

expriment la même idée. Dans tous ces différens passages ces signes sont précédés du nom du Dieu Ptah; et dans les deux cas où dans le Manuscrit de la Déscr. de l’ Eg. & dans le Manuscrit B. de Berlin les phrases (pl. 72. col. 15. 14. & col. 155. 156.) jus qui précèdent le signe  Sankskrit <manifesté> sont les mêmes, tandisque que |sic| ceux qui le suivent, diffèrent d’une manière essentielle, le nom du Dieu Ptah entre dans la phrase du Manuscrit de Berlin mais ne se trouve pas dans celui de Paris. Il faut presque supposer qu’il a simplement éte mis dans ce dernier, car si le le  Sankskrit ** <signe: manifesté> indique l’idée de l’origine, il n’est guères probable qu’on assigne à d** au même individû une double issue.

Le signe de la col. 145. Pap. B. de Berlin ci-dessus, [me] <(nr. 6. des grouppes ci-joints)> est trop petit pour que j’aye pû le distinguer bien clairement, aussi il m’a semblé être le même que dans le Manuscrit de la Déscr. de l’Egypte (p.e. pl. 72. col. 15, part. infér. 5me signe) a la forme  Sankskrit . II diffère presqu’ insensiblement de cette forme pl. 75. col. 121. 112. 111. 82. & dans le Manuscrit A. de Berlin, <Berlin> il m’a semblé être représenter une tête en profil. <Je la retrouve dans cette même forme dans Votre Précis pl. XI. nr. 2. 3.[j] mais Vous n’en donnez point l’explication. (p. 208. 209.)> J’ai crû d’abord trouver <reconnoître> dans ce signe le nr. 53. de Votre Alphabet, k. Mais j’ai été frappé de trouver dans le Manus-|122r|crit B de Berlin col. 44. le moins bien connû <un grouppe que je crois devoir lire> de Haroeri écrit de la manière suivante  Sankskrit <notée nr. 55. des grouppes ci-joints.>

Ce signe paroit donc être homophone avec  Sankskrit <avec le cercle ayant un point au milieu & représentant le disque solaire> comme également ci-dessus nr. 1. <dans le nr. 6. comparé au nr. 9. des grouppes ci-joints.> Dans ce cas il répondroit à la lettre r. Il se pourroit cependant aussi que ce que je prends ici pour un signe particulier, ne soit qu’un  Sankskrit très-mal formé.

Je desirerois bien apprendre aussi, M.r si je me trompe en croyant que le cercle strié, que Vous déclarez p. 165. <69.> du Précis être un ou ⲟⲩ, est souvent remplacé par les signes de  Sankskrit &  Sankskrit <de la roue désignant contrée par & par le disque solaire>, ou les remplace plutôt lui même.[4] Il existe un grouppe qui revient très-fréquemment dans ces manuscrits funéraires que Vous trouverez Déscr. de l’Eg. pl. 74. col. 120. au commencement 5–10. signe. Or j’ai trouvé souvent dans les Manuscrits de Berlin à la place du cercle strié de ce grouppe les signes  Sankskrit &  Sankskrit . <le signe contrée et le cercle ayant un point au milieu.> J’ai rencontré de même le cercle strié dans un autre grouppe également fréquent noté  Sankskrit <nr. 56. des grouppes ci-joints.>

Il faudroit donc soigneusement distinguer les cas où les signes  Sankskrit &  Sankskrit ont <caractères contrée & disque solaire ont> passé sous le roseau de l’Ecrivain en  Sankskrit <dans le cercle strié> & <ceux> où ce signe <dernier caractère> trouve vraiment lieu et signifie ⲟⲩ. J’ai aussi trouvé dans les Manuscrits de Berlin le signe  Sankskrit <un cercle traversé par une seule ligne (nr. 57. des grouppes ci-joints)> & fait d’une manière si ingenue qu’on a de la peine à croire que ce soit simplement par erreur. La p col. 44. de la pl. 72. signe antepenultième de la Déscr. de l’Eg. offre un signe approchant de cette forme.

Ce qui me semble indiqué par les passages ci-dessus c’est que la [syllabe] lettre  Sankskrit <lettre nr. 57. <56.> col. 2. de Votre Alphabet>, k, suivie d’une voyelle, ou seule for exprime un mot à elle seule. Car dans tous ces passages entrent les idées de Phtah, habitation, & contrée entre lesquelles cette sillabe seule est placée de sorte qu’elle ne semble pas indiquer un second nom <propre>, mais plutôt un mot de la langue. Si les signes  Sankskrit &  Sankskrit <Si le disque solaire & le petit signe indistinct (nr. 6. des grouppes ci-joints)> expriment ici des r, ce son ne doit pas être essentiel à |122v| à |sic| la phrase écrite, puisqu’il est omis dans l’un des Manuscrits. Il est à remarquer encore que le Manuscrit de Paris qui a le  Sankskrit <disque solaire> manque du signe de contrées  Sankskrit qu’ont les deux autres. Seroit-ce peut-etre puisque l’un est remplacé quelquefois par l’autre?

Ce qui me fait croire surtout que la sillabe  Sankskrit <qui se trouve nr. 7. des grouppes ci-joints à côté du signe figuratif habitation> forme à elle seule un mot, c’est qu’elle est placée souvent de <souvent,> comme ici, de manière qu’elle ne sauroit se lier ni à ce qui précède, ni à ce qui suit. C’est ainsi que col. 37. pl. 72. <73.> de la Déscr. de l’Egypte elle se trouve entre le mot soutien de l’Egypte & le signe figuratif d’un dieu, et col. 32. pl. 73. entre Haroe le nom de Haroeri & le signe figuratif du défunt, dans une phrase qui dit évidemment le défunt chéri par Osiris... par Haroeri. Col. 33. pl. 73. il est également entre immédiatement suivi du signe figuratif: homme & précède d’un signe  Sankskrit qui <auquel>, puisque ce dernier revient très souvent à lui seul, il ne sauroit appartenir. Col. 70. pl. 75. cette sillabe est entre le signe figuratif de dieu & le signe du ciel suivi par d’un taureau. Le même grouppe se trouve dans le Manuscrit B. de Berlin avec la seule différence que le  Sankskrit <caractere nr. 56. de Votre Alphabet> est suivi d’un  Sankskrit <petit trait> (Tableau des 16. Compart. B. 2. comp. 4.) et aussi là le  Sankskrit <la lettre nr. 56.> ne se lie à rien qui précède, puis qu’elle commence la phrase. Il est de le <Le> grouppe se trouve de la même manière dans le Manuscrit A. de Berlin (Tableau U. col. 2. compart. 3.) Col. 16. pl. 72. la sillabe  Sankskrit <en question> est suivie des signes: monde (Syst. hier. tableau gén. nr. 233.) et ce grouppe revient très-fréquemment. Dans ce passage je n’ oserois décider si les signes qui précèdent le  Sankskrit <la lettre nr. 56.> en sont séparés par leur sens, ou non. Mais il y a lieu à le croire puisque dans le <un autre passage du> Manuscrit A. de Berlin ce grouppe suit immédiatement le signe figuratif d’un dieu. (Div. I. col. 38.)[k] Ce qui me semble être fort remarquable c’est que dans les col. 23. pl. 75. & col. 39. pl. 73. <de la Déscr. de l’Eg.> on voit au lieu de la voyelle  Sankskrit la voyelle  Sankskrit . <(Voyez nr. 5. des grouppes ci-joints)> On voit donc que la sillabe peut se prononcer ⲕⲱ, ainsi que d’après Votre précis p. 87. ⲕⲉ, ⲕⲓ, ⲕⲏ, & d’après Votre Alphabet nr. 11. ⲕⲁ. <Je la trouve encore terminée par un  Sankskrit , mais dans un passage, où je crois que ce signe indique le sexe de la figure qui le suit immédiatement. Comme le Manuscrit de Paris est défectueux à cet endroit (pl. 72. col. 34. in fine je <la> copiais ici du Manuscrit B. col. 137. de Berlin:  Sankskrit je l’ai copié nr. 17. des grouppes ci-joints d’après le manuscrit de Berlin.>

Si j’osois émettre une conjecture je |123r| croirois trouver dans ces signes les verbes Coptes ⲕⲉⲧ, ⲕⲏⲧ, ⲕⲟⲧ, ⲕⲱⲧ, aedificare, condere, ou plutôt le verbe qu’on peut, il me semble, regarder comme leur primitif ⲭⲁ, ponere, esse, manu <ⲭⲏ> ⲭⲱ, Dial. Sait. ⲕⲁⲁ, ⲕⲱ. Le t final ne peut pas s’op sauroit s’opposer à cette dérivation. Il s’ajoute souvent aux verbes coptes, et les idées de placer, fonder & d’etre & <& celles d’être & de> rester se confondent d’avantage dans ces deux verbes que les Lexicographes <ne> voudroient le permettre en assignant p.e. à ⲭⲱ seulement l’idée de ponere, à ⲭⲏ celle d’ esse. Le mot verbe substantif de la langue Arabe semble être le même mot. Cette signification semble convenir à tous les passages ci-dessus cités dans lesquels il est question d’un plan, d’un local, région, ciel, monde & d’un rapport entre un homme & un dieu. Car être fondé, placé, construit, créé par un dieu, c’est bien être protégé & adopté par lui.

Il s’entend naturellement que dans d’autres passages cette même sillabe ⲕⲓ peut faire partie d’un autre mot.

Pour terminer cette longue discou J’ai trop fatigué Votre patience, M.r pour m’étendre encore sur les nrs. 4. 8. & 12. des grouppes ci-joints. Mon but est simplement d’obtenir de Vos bontés des éclaircissemens sur [une lettre] une lettre dont je ne connois jusqu’ici **] une <une lettre> de l’emploi de laquelle je manquois d’exemples jusqu’ici, & j’ai crû Vous faciliter la peine de me les donner en réunissant plusieurs grouppes d’hieroglyphes dont elle fait partie.

La 2. <3.> 5. 7. lettres <lettre du nr. 1. des grouppes ci-joints> sont évidemment des voyelles auxquelles, quoique ce signe puisse en représenter différentes, il faudra pourtant dans un même nom assigner le même son, à ce qu’il me semble.[5]

Le 6. signe m’arrête entièrement dans la lecture du nom du défunt, puisque sa signification m’est entièrement <tout-à-fait> inconnue.[6] Votre précis, M.r renferme un seul signe <caractère> qui lui ressemble. Il se trouve dans le nr. 125. de Votre tableau gén. Vous l’ex-|123v|pliquez par i (p. 179.). Mais l’oiseau dont je parle ici, n’est non seulement différent pour sa forme, mais pourroit aussi plutôt exprimer une consonne, puisqu’il se trouve placé entre deux voyelles.

Je trouve dans les trois Manuscrits deux figures d’oiseaux qui [son+] s en tenant les ailes élevées ont une certaine ressemblance. Je veux dire celui <celle> dont je parle ici, & qui est représentée dans la Déscr. de l’Egypte pl. 75. col. 65. 21. pl. 74. col. 22. pl. 73. col. 55. 24. pl. 72. col. 34. 31. 27. et un autre qui se tient <oiseau> que Vous trouverez dans la Déscr. de l’Égypte pl. 75. col. 76. 21. pl. 74. col. 19. 18. 16. 15. 11. pl. 73. col. 59. <39.> 38. 19. pl. 72. col. 44. 17. La première de ces figures a partout la bouche visiblement béante, le corps trappû, la queue escapée de petites plumes, & représente de la manière la plus caractéristique un oiseau aquatique qui en poussant des cris, & en battant des ailes, est dans le moment de s’élever de l’eau, ou de s’enfuir en nageant avec précipitation. Le Manuscrit B. de Berlin le présente quelquefois debout au pié, |sic| et quelquefois sans jambes. Mais la bouche béante, la forme du corps & de la queue le distinguent aussi dans cette position. L’autre oiseau est toujours debout et bat simplement des ailes.

J’ai hésité longtems à décider, si ce dernier n’offre peut-être pas simplement une manière de tracer le premier avec des lignes plus fugitives. Mais <comme> la différence des deux figures étant constante dans les trois Manuscrits, et [comme] <que j+> <comme> je n’ai jamais trouvé que dans des passages homophones l’une passât à la place de l’autre, je crois pouvoir supposer que ce sont là deux signes de diff signification différente. Celui de Votre précis ressemble d’avantage au dernier.

Il y a un troisième oiseau qui a a des plumes pendantes au cou & qui revient très- fréquemment dans les trois Manuscrits (Déscr. de l’Eg. pl. 73. col. 93. et dans une figure différente col. 128.). Je l’ai rencontré dans un grouppe (nr. 18. des grouppes ci-joints) où il pourroit être pris pour homophone avec les deux dont je viens de parler. Mais un examen plus mûr m’a prouvé que ce seroit porter un |124r| jugement pour le moins précipité. Le grouppe en question semble au contraire présenter deux mots dont les <le> dernier diffère dans les deux passages. Le grouppe  Sankskrit <avec l’oiseau ayant des plumes au cou> revient si souvent dans les Manuscrits, & je me tromperois fort, s’il ne formoit pas un mot à lui seul, & même s’il n’indiquoit pas le nom d’une divinité. Il est fréquemment placé de manière à ne pas pouvoir se lier ni à ce qui le précède, ni à ce qui le suit. Le nr. 19. réunit des grouppes ci-joints réunit les trois oiseaux mentionnés ici, elemens dans une forme claire & distincte tracés de manière à ne pouvoir guères être confondus.

Je crois ne pas devoir passer sous silence non plus ici l’oiseau qui en battant les <des> ailes pr+ semble prendre de la nourriture d’une corbeile, ou d’un vase semblable. (Déscr. de l’Eg. pl. 73. col. 128.) <Col. 76. pl. 74. T. 2. de la déscription de l’Egypte deux oiseaux qui battent des aîles, se tenant sur des vases signifient: seigneur. Le rapprochement de ce passage avec le passage parallèle du Manuscrit A. de Berlin (nr. 24. des grouppes ci-joints) m’a parû remarquable. Je joins encore (nr. 25) le passage parallèle de la col. 74. où ces deux oiseaux sont suivis des noms d’Isis, Horus & Amset[l].>

L’oiseau figuré nr. 55. de Votre Alphabet ressemble par sa posture à l’oiseau au gueule béante <à bec ouvert>. Mais il n’ a ni ce signe caractéristique, ni les ailes battantes.

J’ignore donc complettement quel son il faut attribuer à ce signe, et me borne à pl**** ( indiquer (nr. 20. 21.) deux grouppes [dans lesquelles il se trouve] dont il fait partie. dans lesquels il entre.[7]

La 3. partie du grouppe nr. 1. des grouppes ci-joints est le signe figuratif de <figuratif:> homme. Il ne donne lieu à aucune observation particulière; mais je voudrois Vous soumettre quelques questions à l’égard de ce signe, Monsieur.

Comme l’ho la figure humaine reparoit sous dans des attitudes très-différentes dans les Hieroglyphes, est-ce toujours <exclusivement> celle dans laquelle une *** <un> bras est étendû et l’autre appuyé sur la hanche ( Sankskrit ) <(nr. 1. des grouppes ci-joints. caractère 8.)> qui sert à designer figurativement un homme?[8]

Cette figure dans cette attitude a-t-elle exclusivement ce sens, ou est-elle placée aussi quelquefois phonétiquement, ainsi que celle-ci ( Sankskrit ) <que celle qui porte la <une> main à la tête> signifiant un s? Vous trouverez nr. 22. 23. deux grouppes qui m’ont conduit à cette idée. Je n’oserois cependant rien décider là-dessus, parceque je me suis convainçu qu’on peut très-facilement être induit en erreur sur les signes qui |124v| semblent homophones sans l’être réellement.

Dans Votre pl. XI. nr. 4. <p. 209> Vous expliquez, M.r une figure assise, tenant un fléau ou fouet en main simplement par ⲣⲱⲙⲉ. Mais le fouet n’indique-t-il pas toujours un dieu, ou font-il supposer ici qu’on regardoit les défunts comme tels <vouloit on exprimer parc de cette manière que le défunt comme tel étoit regardé comme une divinité, (Syst. hier. p. 67.)>, puisqu’en effet d à une place déterminée des manuscri tableaux des manuscrits funéraires, mais qui manque à celui de la Descr. de l’Egypte pl. 72. mais qui se trouve dans le manuscrit hieratique pl. 70. on vient leur offrir des offrandes?

La quatrième <& huitième> partie des nr. 1. des grouppes ci-joints renferment les signes du <de> décès ainsi que Voire Précis (tabl. gén. nr. 450.) les présente. Mais dans quelques passages se trouve après ces signes le grouppe

 Sankskrit  Sankskrit

qui appartient visiblement ou plutôt seulement le grouppe

 Sankskrit <un grouppe de plus formé par la ligne perpendiculaire qui termine aubas par un ovale ou un cercle, par l’oiseau nr. 35. de Votre Alphabet & l’homme portant la main gauche à la tête ou plutôt <par ces deux derniers signes> seulement.>

Car il est visible que le signe  Sankskrit <le trait perpendiculaire> fait encore partie de ceux qui précèdent, auxquels, dam ce cas, il manque constamment. Ce grouppe est évidemment phonétique puisqu’au lieu du signe  Sankskrit <de l’oiseau> se place également le signe homophone, <ressemblant à un lituus (nr. 36. de Votre Alphabet)> d qui dans plusieurs passages du Manuscrit B. de Berlin (où cependant ce grouppe n’est pas précédé par le nom du défunt mais seulement [les signes du décès] le signe  Sankskrit <par le trait perpendiculaire>, se joint à la figure de l’homme (nr. 26. des grouppes ci-joints) <en formant un signe composé.> Dans deux passages <un passage> le nom du défunt suivi de celui de sa mère a simplement un  Sankskrit <o (nr. 36. de Votre Alphabet)> après lui, & la même chose se trouve aussi dans un autre passage après le nom de la mère défunte. Cet  Sankskrit <o> est aussi toujours précédé du signe  Sankskrit <trait perpendiculaire> et ne me semble être qu’une abréviation du grouppe  Sankskrit <os.>

Le Manuscrit A. de Berlin n’a jamais ces signes à la suite du nom du défunt & de ses parens.

Dans le manuscrit de la Descr. de l’Egypte ils se trouvent terminant la mention |125r| faite du défunt pl. 74. col. 43. Dans un autre passage le nom de la mère du défunt (pl. 75. col. 42.) est suivi par un  Sankskrit <oiseau (nr. 35. de Votre Alphabet)> qui pourroit être une abbréviation comme le  Sankskrit <lituus> du Manuscrit B. de Berlin. Mais ce signe peut aussi se lier à aux autres qui le suivent. Car ce qui me fait prendre le  Sankskrit <lituus> du Man. B. positivement pour une abbréviation, c’est qu’il se trouve une fois entre [le nom du] les signes du décès du défunt & les signes les noms du défunt ou <&> de sa mère, où il est impossible qu’il se lie à ce qui vient après lui.

Je n’ai pas besoin de répéter que je ne parle ici des signes  Sankskrit <oiseau (o) et figure portant la main à sa tête (s)> qu’en autant qu’ils sont précédés du signe  Sankskrit <de la ligne perpendiculaire qui annonce l annonce l’idée de la mort.> Car du reste ils p forment la syllabe o ⲱⲥ ou ⲱϣ qui peut appartenir a |sic| beaucoup d’autres mots.

Vous n’avez point expliqué phonétiquement, M.r le grouppe 450. de Votre tableau général dont les premiers signes  Sankskrit se liroient d’ailleurs tout naturellement ⲥⲧⲁ ou ⲥⲁⲧⲁ, ou d’une autre manière selon l’explication & l’insertion des voyelles. Il me paroit aussi résulter nécessairement des moyens de déchiffremeut qu’on peut appliquer aux hieroglyphes & de notre connoissance peu étendue de l’ancienne langue Egyptienne, qu’on puisse dans <de> certains cas assigner un sens à un grouppe phonétique sans connoître pour cela l’ <son> expression précise dans la langue parlée.

Je n’ose donc décider, si le signe  Sankskrit <trait perpendiculaire t****ant qui a un cercle à son bout inférieur <&>> qui ressemble à une rame, ou peut-être à un instrument de labourage, est, ou n’est pas un signe phonétique.

Ce qui m’a frappé c’est que dans un grouppe de signes (nr. 27. des grouppes ci-joints) qui revient plusieurs fois dans le Manuscrit B. de Berlin, il se trouve dans un passage à la place du signe  Sankskrit le signe  Sankskrit <de ce signe un caractère> qui paraitroit être le nr. 29. de Votre Alphabet. L’avant-dernier signe du grouppe 8. de Votre pl. VI. a aussi souvent dans le manuscrit B. la forme  Sankskrit <notée nr. 58. des grouppes ci-joints> tout approchante de  Sankskrit <la ligne perpendiculaire.> <Dans le nr. 29. des grouppes ci-joints Vous trouverez le signe  Sankskrit dans une combinaison de signes où l’on voit ordinairement le signe  Sankskrit .>

Ce signe reparoit aussi, sans |sic| les autres signes du décès & sans les signes  Sankskrit dans <lettres os dans> d’autres grouppes dont je cite seulement celui |125v| des Col. 99. 58. 56. de la pl. 72. <& de la col. 77. de la pl. 73.> de la Descr. de l’Eg. & un autre du Manuscrit A. de Berlin. (nr. 28. des grouppes ci-joints).

Réuni [aux] aux signes  Sankskrit le signe  Sankskrit <à la syllabe os représenté par l’oiseau ou le lituus & la figure touchant sa tête, et au dernier caractère de l’hieroglyphe qui indique le trait perpendiculaire> se trouve pour la plupart à la suite des autres signes du <de> décès; cela n’est cependant pas toujours ce <le> cas. On le trouve sans ces signes col. 23. pl. 72. de la Déscr. de l’Eg. & dans plusieurs passages du Manuscrit B. de Berlin. (nr. 30. des grouppes ci-joints)

L’emploi le plus fréquent de ce grouppe semble pourtant être celui où il est précédé par les signes  Sankskrit <qu’on pourrait lire sata.> II y a dans le Manuscrit de Paris (Déscr. de l’Eg. pl. 74. col. 120–66. un passage très long qui est partagé en dix sections commençant tout chacune par les signes  Sankskrit <de la plume & de la figure portant la main à la tête> et ayant après ce signe constamment la même formule, c’est à dire <formule suivante:>

1., le signe symbolique de Thot,
2., un  Sankskrit <deux sceptres affrontés> suivis de signes du décès,
3., le signe symbolique d’Osiris,
4., un grouppe très-fréquent dans les Manuscrits funéraires qui se distingue par une figure bizarre & courbée, et qui commence par <le s> une  Sankskrit <bouche> et termine par un céraste, que j’ai cependant trouvé souvent aussi sans les deux signes. Ce grouppe paroit être en rapport intime avec les idées de <la> mort puisqu’ a ** il se lie souvent, aux comme ici, aux signes du décès.
5., un  Sankskrit <deux sceptres affrontés> suivis de signes du décès,
6., le signe symbolique d’Osiris,
7., le nom du défunt & sa parenté,
8., le grouppe de 4.,
9., les signes  Sankskrit <notés nr. 59. des grouppes ci-joints> qui semblent former un mot à eux seuls, puisque le grouppe qui les suit immédiatement, se trouve ordinairement sans eux,
10., un  Sankskrit <deux sceptres affrontés>, suivis de signes du décès,
11., le signe symbolique d’Osiris,
12., le grouppe nr. de 4.,
13., un Nycticorax[n], m, probablement: par,
14., le signe symbolique du ciel,
15., un grouppe commençant par  Sankskrit <les signes notés nr. 60 des grouppes ci-joints> et terminant par  Sankskrit ou  Sankskrit . Ce <le bras étendu et le segment de sphère. Ce> grouppe paroit composé de deux parties dont la première termine par la figure du dieu ami & les traits qui se rapportent à lui , puisqu’on trouve chacune de ces deux parties isolément.
16., un grouppe de quatre signes extrêmement fréquent dans ces manucrits.

|126r| Après cette formule les différentes sections de ce passage varient et semblent offrir un sens différent dans chacune d’elles.

Le Manuscrit A. de Berlin a ces mêmes dix sections avec les mêmes signes initiaux. Ils <Elles> y sont même séparées par des lignes de manière qu’elles forment dix compartimens symmétriques. La formule que je viens de décrire est <est> absolument la même à l’exception de <quelques> changemens peu notables. Le seul qui m’a plus parû digne d’attention est qu’un  Sankskrit <vase à ause (nr. 20. de Votre Alphabet, k)> est placé ordinairement entre 11., 10., & 11. & 12., & 13., <Dans la partie qui suit cette formule les différences entre les deux Manuscrits sont très-grandes.>

J’ai cherché envain ce même passage, & [cette] cet même choix ce même arrangement de formules homophones dans le Manuscrit B. de Berlin. Il n’y existe pas, soit qu’il ait ne réellement manqué à ce Manuscrit, soit qu’il se soit trouvé dans une partie des Papyrus mutilés. On trouve en effet <rencontre à la vérité> sur les premières Colonnes du Manuscrit, dont le Commencement est mutilé le signe du dieu Thoth suivi de  Sankskrit <des sceptres affrontés> et des mêmes signes de décès que dans le Manuscrit de Paris, <le grouppe nr. 4., s’y joint aussi,> mais le grouppe d’Osiris manque, ainsi que les autres grouppes & le passage n’est évidemment pas le même. Comme il ne semble pas que le Manuscrit ait eû une [très] beaucoup plus grande étendu qu’àprésent, éprouvé une mutilation considérable, pas même dans son commencement, cette la circonstance que dont je parle, p paroit prouver que la conformité de ces formulaires funéraires n’est pourtant pas aussi grande qu’on la croiroit au premier coup d’oeil. J’ai trouvé[o] plus haut que le manuscrit A. ne donne que la moitié de la partie dans laquelle également toutes les sections commencent par les signes  Sankskrit . <la syllabe * es, ou is.>

Les signes du décès dans cette partie du Manuscrit de Paris varient assez considérablement, & l’écrivain leur a donné tantôt plus, tantôt moins d’étendue. (Comparez col. 108. 93. 69. pl. 74.) Mais ordinairement les signes  Sankskrit <de l’oiseau, o, & de la figure tenant sa tête, s,> en font partie suivant immédiatement le signe  Sankskrit <le caractère qui est le dernier des quatre qui forment le grouppe complet de l’hieroglyphe du décès.> Il est remarquable que le Manuscrit A. de Berlin |126v| ne joint jamais ces signes à ceux qui ont coutûme de <d’> indiquer une personne défunte. Il n’y paroissent pas une seule fois, & peut-être pas non plus dans aucune autre partie du Manuscrit. Je conclus de là que ces deux signes pouvoient être omis sans altérer le sens, soit que les signes précédens indiquoient déjà suffisamment ce qu’il étoit déstiné à exprimer, soit que le stile de ces Manuscrits permettoit des tournures elliptiques.

Je croirois que le signe

Quoique ces signes  Sankskrit <os,> se trouvent ordinairement placés après ceux qui indiquent une personne défunte, je suis très-éloigné de croire qu’ils font partie de ces signes. Ce n’est, il me semble, que la liaison des idées qui l’y <les> rattache. Il me paroit que ce grouppe exprime phonétiquement le mot ⲱϣ dont le signe <la signification> de déclarer, annoncer, invoquer, même de promettre & de faire voeu convient extrêmement bien au contenû des Manuscrits funéraires en général, et donne aussi un sens très-naturel dans les passages où il reparoit le plus fréquemment. Dans ceux cités ici de le <du> Manuscrit de Paris & du Manuscrit A. de Berlin il est toujours suivi du nom d’Osiris, dans un du Manuscrit B. de Berlin, col. 3. de celui d’Horus. Précédé dans ces passages par les signes de personne défunte il semble dire le défunt invoqua Osiris cet. ou peut-être aussi s’est voué à Osiris.

Ce n’est cependant là qu’une conjecture de laquelle je passe volontiers à une question que je voudrois Vous soumettre, M.r, sur le  Sankskrit qui dans le Manuscrit de Paris (pl. 74. col. 98. 92. 73.) se trouve inséré dans les signes de la personne défunte, & qui, en précédant un de ces signes, semble réellement en faire partie. Le Manuscrit A. de Paris Berlin le place, <comme nous venons de le voir> quelquefois immédiatement après ces signes, mais jamais au centr parmi eux.

Vous remarquerez, M.r dans la cinquième partie du nr. <1.> des grouppes ci-joints que le signe qui indique ordinairement la filiation[9], lorsqu’il est question de la mère du défunt, parmi tant de répetitions de |127r| son nom, ne se trouve que trois fois, tandisque quatre vingts dix-huit fois les signes  Sankskrit ou  Sankskrit <l’oeil & le segment de sphère, ou l’oeil seul> occupent sa place. Je ne saurois Vous nier|?| que ces derniers, & nom le <segment de sphère,> t,  Sankskrit signe ordinaire du sexe feminin, dans ces dernières n’a pas laissé de m’embarrasser beaucoup.

J’ai d’abord consulté Votre précis, M & j’y ai trouvé ces signes nr. 259. du tabl. gén. Mais l’explication de ce numero seul manque malheureusement (p. 31.) dans l’explication des planches, & partout ou |sic| Vous parlez dans Votre ouvrage du signe de filiation suivi de la lettre t, ⲥⲉⲧ, ϣⲉⲧ (p. 74. 79. 169. <Pantheon. Livr. 3. pl. 17. Athor>) Vous regardez cette lettre comme l’article féminin placé, contre la coutume de la langue Copte, à la fin du mot. J’ai crû devoir conclure de là, que même là ou |sic| Vous ajoutez au mot de fille celui d’enfant (Explic. des planches. nr. 258.) Vous n’avez pas voulû dire que ⲥⲉⲧ pouvoit aussi signifier fils.

Malgré cela il est évident que le Manuscrit <B.> de Berlin appartient à la momie d’un homme, & non pas d’une femme. La figure de l’ <Le signe figuratif> homme, après dont son nom est constamment suivi, & la manière dont on le trouve dépeint dans <dessiné dans> les tableaux du Manuscrit l’attestent de manière à ne pas pouvoir en douter. Il ne peut pas non plus être question ici de la fille du défunt. Car dans ce cas le grouppe  Sankskrit ne pourroit jamais trouver place dans cette combinaison d’idées, celui de ⲥⲉⲧ devroit être suivi du pronom, & les signes de maitr l’idée de maitresse de maison ne conviendroit point à la fille appartenant évidemment à la mère du défunt, ne conviendroit point à sa fille.

Le signe ne peut donc point être ici le sig l’article féminin, mais doit réuni à l’ , s’adopter à un homme individû du sexe masculin, désigner fils, & non pas fille.

J’ai comparé ensuite les deux autres Manuscrits. Celui de Paris présente trois fois les signes  Sankskrit <oeil & segment de sphère  Sankskrit ⲙⲓⲥⲓ,> au lieu de  Sankskrit <(pl. 75. col. 53. 18. 5.)> et il est également indubitable qu’ils y indiquent la filiation de défunt de la parenté de sa mère <du côté maternel>[10]. J’aurois desiré que Vous eussiez voulû parler du nom de cette dernière <la mere de cet Egyptien> dans Votre |127v| Ouvrage. Il semble devoir se prononcer ⲛⲟⲥⲃⲉⲛϫ mais j’hésite, mais j’hésite <j’hésite> à le lire ici <ainsi,> puisqu’on trouve aussi

ⲛⲟⲧⲥⲃⲉⲛϫ pl. 74. col. 82.
ⲛⲟⲧⲥⲧⲃⲉⲛϫ pl. 74. col. 73.
ⲛⲟⲥⲧⲓⲃⲉⲛϫ pl. 74. col. 4. pl. 73. col. 7.

L’omission <presque régulière> de consonnes dans un nom propre me semble fort extraordinaire, & me fait soupç rend douteux, si le nom de la défunte n’est pas simplement ⲃⲉⲛϫ et que <si> les premières lettres <n’>appartient <pas> à un mot qui précède ce nom ou espèce de titre. Les abbréviations seroient alors plus facile à expliquer.

Le manuscrit A. de Berlin a appartenû a la momie d’une femme, comme l’indiquent les tableaux & la petite figure tenant la tige de lotus à la suite de <lotus.> Son nom se trouve tantôt accompagné <de> celui de ses deux parens, tantôt de celui de sa mère seulement, tantôt & c’est là l’ordinaire, tout seul. Sa filiation du côté du père est constamment indiqué par le Chénalopex[p] précédé par [le] <l’>article  Sankskrit <du segment de sphère> (nr. 254. de Votre tabl. gén.) ⲧϣⲉ, celle du côté de la mère, tantôt par  Sankskrit <ⲙⲓⲥⲓ>, tantôt par  Sankskrit <par l’oeil & le segment de sphère>, et une fois par  Sankskrit ou la <l’oeil, le segment de sphère & un petit trait à la fin. La> voyelle, indiquée par le <ce> petit trait, semble ici appartenir aux signes précèdent <précédens>, puisqu’il est suivi du caractère symbolique de maitresse de maison.

Comme Vous il pourroit Vous intéresser de connaître le nom du M <les noms> mentionnés dans le Manusc ce Manuscrit je les ai transcrits nr. 31. des grouppes ci-joints.[11] Comme chacune <Chacune> de ces noms contient des signes que Vous n’avez pas encore inséré dans Votre Alphabet; je n’entreprendrai <donc> pas de les lire.[12] Les consonnes du d <de> celui de la mère semblent être: ⲧⲕⲟⲥⲃⲕ.

Le nom du père est précédé une fois (Div. I. col. 14.)[q] des signes  Sankskrit <notés nr. 61. des grouppes ci-joints> une autre fois (Div. I. col. 31.)[r] des signes  Sankskrit <notés nr. 62. des grouppes ci-joints> une troisième fois (Div. I. col. 36.)[s]  Sankskrit <des signes notés nr. 63. des grouppes ci-joints>, qui par conséquent se placent entre le signe  Sankskrit <trait horizontal> () qui indique la préposition par ou de & le nom du père. O Il est évident que ces signes n’appartiennent pas à ce nom, puisque ce nom se trouve seul comme Vous le voyez dans le nr. 31. <des grouppes ci-joints,> au dessus de la tête de la défunte. |128r| Je crois donc pouvoir conclure de là que ces signes sont une des expriment une qualification du défunt dont ils précèdent le nom, ainsi que ceux qu’on voit à la même place devant le nom de la défunte dans le Manuscrit de Paris (pl. 73. col. 7.) où il est visiblement question <question> d’Amonré, mais où je ne connois point le second signe qui semble le même que col. 19. de la pl. 72. Mais que veut dire dans le Manuscrit A. de Berlin  Sankskrit ? le troisième signe est évidemment un[t] n, & & ce quatrième <le nr. 61. des grouppes ci-joints? Le dernier signe du nr. 62. & l’avantdernier du nr. 63. est évidemment un n, & le dernier du nr. 63. des grouppes ci-joints> le nom symbolique du Dieu Amon.

Je n’ai pas pû découvrir le nom du père de l’Egyptien auquel à la momie duquel appartenoit le Manuscrit B. de Berlin. Il ne s’y trouve pas de la manière ordinaire à la suite du nom du défunt. S’il en est fait mention, c’est d’une manière plus cachée & qui exige pour être reconnue, exige une connoissance plus profonde des hieroglyphes. <de l’écriture hieroglyphique.>

Je dois faire le même aveu par rapport au Manuscrit de la Déscription de l’Egypte. J’ai crû à la vérité un moment le découvrir col. 83. pl. 72. ou <Ici> le nom du défunt est d’abord, comme <ainsi que> c’est très-souvent le cas, suivi par les signes  Sankskrit <deux signes> que je crois <être> équivalens à <au> nr. 240. de Votre tabl. gén. en transformant seulement le signe symbolique  Sankskrit <centrées> dans l’abbréviation phonétique ⲕ(ⲁϩⲓ), et dénoter païs & κατ᾿ε[χ]υχὴν <et spéciellement> l’Egypte. Après ce caractère vient engendré par, puis une série d’hieroglyphes, et enfin le signe figuratif homme qui <semble> indiquer que les hieroglyphes qui le précèdent, désignent un nom propre. Mais ce qui m’embarrasse dans cette explication, c’est que, comme Vous l’observez, le signe  Sankskrit est ordinaire <ⲙⲓⲥⲓ> est ordinaire pres <pres> qu’exclusivement employé lorsqu’il est question de la mère & non <pas> du père du défunt.

Pour en revenir, après cette digression, à <aux> caracteres  Sankskrit ou <oeil & segment de sphère>, la comparaison des trois Manuscrits prouve, à ce qu’il me paroit, à l’évidence qu’ils ne doit <doivent> point être pris pour un substantif, désignant fils, fille, en confon appartient à un des deux sexes en particulier, mais comme  Sankskrit <comme ⲙⲓⲥⲓ> lui-même pour un verbe, placé en guise de participe, & signifiant généra-|128v|lement: engendré, enfanté, issû, cet. Lorsqu’il n’y a qu’un s ( Sankskrit ) seulement <Lorsque l’oeil, s, est seul>, il ne semble y avoir guêres de difficulté de le rapporter aux verbes ϣⲁ, ϣⲁⲓ, ϣⲉ dont Vous parlez p. 67. du précis <de> Votre Précis. Mais comment expliquer le ? Faut-il encore avoir recours au qui termine quelquefois les verbes Coptes sans appartenir à leur racine? et comment rendre compte de la voyelle ( Sankskrit ) qui se trouve encore après cette lettre? Cette dernière pourroit à la peut-être appartenir à la pré au signe du Génitif ⲛ⳿ qui à la rigueur devroit se trouver avant le caractere: La dame de maison et qui s semble omise <omis> par une simple négligence de l’Ecrivain.

L’observation ingénieuse & importante que Vous faites, M.r que l’écriture hieroglyphique & par conséquent l’ancienne langue plaçoit les articles quelquefois, ainsi que nous le voyons encore dans la langue Danoise où l’article dans d****ti** cas précède, [et] ou soit les substantifs, d’une manière inverse, ne res n’en reste pas moins vraie quand même le final de ⲥⲉⲧ n’en offriroit point un exemple. Il est <même> prouvé par le texte le mot de mout cité par Plutarque[u] que cet article se prononçoit aussi à la même place. Car sans cette autorité là, on auroit pu faire l’objection que les Egyptiens ayant coutûme de placer le signe du sexe féminin après les signes symboliques, & accoutumés par ces derniers à regarder un mot comme [une] <l’>expression d’une idée dans son ensemble, <exprimant dans son ensemble une idée,> auroient pû en faire de même après les mots écrits phonétiquement sans altérer par cela leur prononciation. L’exemple de P <du> mot Phtah que j’ai cité plus haut, semble prouver en effèt qu’ils ne tenoient pas toujours rigoureusement à l’ordre précis des lettres. que la prononciation exigea aux lettres qui composent une syllabe, quoique certainement il ne faille pas poser cette méthode en principe puisque d’ailleurs elle auroit entièrement subversion des loc <puisque elle> renverseroit d’ailleurs toute écriture alphabétique. La prononciation elle même altère quelquefois, lorsqu’elle est vicieuse, l’ordre des lettres.

Le 12. signe du nr. 1. des grouppes ci-joints présente l’irrégularité que l’article féminin y manque de manière qu’il |129r| faudroit proprement lire: maître de mais & non pas maîtresse de maison. Il est <cependant> néanmoins évidemment question d’une femme ici.

Le Manuscrit A. de Berlin place le signe de cet article après la voyelle initiale du mot: maison. (nr. 32. des grouppes ci-joints) <ce qui est *** aisé à expliquer d’après ce que Vous avez observé sur les cas semblables dont je dans d’autres cas.> Mais il manque aussi dans ce manuscrit une fois.

Ce qui m’a beaucoup frappé c’est que dans plusieurs passages de ce manuscrit, où il est fait mention de la mère de la défunte, le signe: dame de maison est suivi de la bouche qui répond a la lettre r. (nr. 33. des grouppes ci-joints). [Ce qui me fait supposer que] <Comme> cet r net fait pas <Cet r ne semble pas faire> partie du nom de la mère, mais appartient <appartenir> au signe: dame de maison, c’est qu’on ne <maison. Car on ne> le trouve jamais là, où cette qualification ne précède pas le nom, et que ce nom revient dix fois sur à peu près soixante dans cette lettre. Je dois cependant dire également que cet r manque aussi quelquefois là, où le signe de cette qualification est exprimée. Comme Vous donnez la lettre r, comme signe <M.r> pour signe initial au caractère grand (nr. 444. 445. de <du> tabl. gén. p. 348.) <&> l’idée m’est venue que la bouche, homoph signe homophone du sceptre (nr. 113. de Votre Alphabet) pouvoit bien être une abbréviation du même caractère. Je lirois donc la <le> nr. 33. des grouppes ci-joints grande dame de maison. Com Le caractère de maître & de maîtresse étant un caractère symbolique l’adjectif se placeroit après lui, comme dans Votre nr. 299. où il se trouve après le signe figuratif: colosse.

Le 13. caractère du nr. 1. des grouppes ci-joints est le signe du génitif, ainsi que le 11. Cette répétition du même signe est naturelle là où le signe symbolique: dame de maison se trouve entre <entr’>eux, puisque l’un appartient pour lors à ce signe, l’autre au mot suivant. Mais il se trouve également constamment répété là, ou ce signe manque, & dans ces cas, qui sont les plus fréquens, l’un devient nécessairement superflû, puisque le même mot ne sauroit être accompagné de deux préfixes ayant la même signification. A-t-on peut être voulû indiquer par manière d’abbréviation par la repétion du Préfixe l’omission du même sub-|129v|stantif?

Le 14. Caractère du grouppe <nr.> 1. des grouppes ci-joints est le même se trouve dans cette même forme souvent dans le Manuscrit de la Déscr. de l’Eg. (p.e. pl. 75. col. 54.)[13] Mais le Manuscrit A. de Berlin le présente sous une forme un peu différente, & dans le Manuscrit B. même il passe à une autre dans laquelle il pourroit être confondû avec un caractère que dont j’ignore également la signification, mais qui est, on ne peut pas plus fréquent dans les trois Manuscrits. J’ai placé les différens caractères qui offrent plus ou moins de ressemblance, l’un à coté de l’autre nr. 34. des grouppes ci-joints.[14] J’ai hésité à ajouter à ces caractères le nr. 64. de Votre Alphabet (Déscr. de l’Eg. pl. 72. col. 86.) [quoique sa forme hieratique surtout convient en quelque façon au caractère g et qu’il rappelle] quoiqu’il <quoiqu’il rappelle le caractère a c & que sa forme hieratique surtout ressemble au caractère g.> Car il m’a parû que ce <c’est surtout la forme concave> qui caractérise les signes ad [sont] est la forme concave. <ac.> Il est vrai qu’elle manque au nr. e. qui est évidemment le même caractère. Mais ce n’est là qu’une négligence de l’écrivain, & je ne crois pas pour cela devoir confondre les caractères a–c. < e.> avec f & g.

Le caractère dont il s’agit ici (nr. 34. a. des grouppes ci-joints) désigne d’après M.r Young (An account of some recent discoveries cet. p. 157. nr. 128.) l’idée de femme (wife). Mais comme dans le passage de Votre ouvrage, où (p. 377.)[v] Vous indiquez les explications de M.r Young que Vous approuvez, Vous n’adoptez point celui dont je viens de parler, j’abandonnai cette idée & pris ce signe pour phonétique formant la lettre initiale du nom de la mère du défunt. Je m’apperçus plus tard de l’inscription de la stèle dont Vous donnez l’explication pl p. 202 nr. 6. de Votre ouvrage (pl. X. nr. 11.) et je revins pour lors à l’idée de M.r Young qui me semble ainsi àprésent. <Young.> Il est vrai que Vous ne faites pas expressement mention du premier signe de cette inscription; <ainsi> Vous traduisez simplement ⲧ(ϩⲓⲙⲉ)ϥ et Vous pourriez avoir pris le seul , comme article féminin, comme indiquent suffisamment l’idée l’article seul ne sauroit exprimer l’idée d’épouse que Vous devez par conséquent avoir trouvé dans le caractère initial. L’application de cette signification au passage du Manuscrit de |130r| Berlin me laisse néanmoins encore douteux à cause des deux circonstances que ce caractère n’est pas accompagné ici de l’article féminin & que <qu’>il ne s’ n’est pas question ici de la <l’>épouse, mais de la mère du défunt, de manière quoiqu’en effèt celle qui étoit sa mère pouvoit aussi être qualifiée par rapport à son épouse sans que le nom du mari fût ajouté surtout, si le caractere suivant exprimoit peut-être la <l’>idée d’être aimée, cherie. La phrase entière diroit dans ce cas: né de la grande Dame de maison, l’épouse chérie Asritto, femme défunte.

Ce ne sont cependant là que des conjectures, & ce caractère pourroit très-bien aussi n’être que phonétique dans <aussi dans> ce passage. Car qu’il soit tel dans d’autres passages des Manuscrits funéraires me semble prouvé par les gro très-probable à cause des différentes combinaisons, dans lesquelles on le trouve avec d’autres hieroglyphes, & rien n’empêche qu’il ne soit, comme <  Sankskrit <le disque solaire> & peut-être> d’autres <hieroglyphes>, en même tems symboliques & phonétiques, ou plutôt qu’il n’** <phonetique> à la fois.

Deux passages m’ont frappé surtout, & m’ont parû presque p rendre probable que ce caractère exprime réelle ment l’idée de femme, puisqu’il est suivi dans ces deux passages du segment de sphère & du caractère figuratif de femme ou déesse. Vous les trouverez, M.r dans la Déscr. de l’Eg. pl. 72. col. 97. & dans le m les grouppes ci-joints nr. 34. 35. Le premier commence par trois caractères qu’on pourroit traduire: son frère, s’il est permis de mettre l’oeil ici à la place du caractère qui exprime ordinairement (nr. 260–266. du tabl. gén.) ce degré de parenté. Puis vient le nom du dieu Thore, et le signe figuratif dieu. Mais entre ces deux caractères se place une voyelle o qui me rend douteux, si en effet il est question de Thore ici? J’ai cependant observé souvent cette voyelle devant les signes figuratifs des hommes & des dieux de manière qu’elle n’appartient peutêtre pas au nom du dieu. Après |130v| cela se trouvent le céraste, peutêtre encore le pronom, le nycticorax & les deux sceptres affrontés (que je crois qu’il <crois pouvoir lire qui l’> aime elle, comme puisqu’aussi dans votre <Votre> nr. 410. du tabl. gén. aucune <la> voyelle ne lie entre [le p**+] <la> consonne initiale du participe est omise. Enfin vient les <le> signe dont il est question ici, l’article féminin, & un signe figuratif que je prends pour une déesse, puisqu’il est question de divinités ici, & que la même figure dans la même colonne est suivie du mot: vénérable.

Le passage du manuscrit B. de Berlin que j’ai copié ci-joint (nr. 35.) semble parler de <d’>une déesse mère d’un Dieu[15] dont le nom est q suivi du signe figuratif, après semble venir reine, femme & encore le ca un caractère figuratif, puis vient l’indication de dieux deux dieux dont je ne puis déchiffrer les noms, & de Thore, et enfin celle d’une déesse qui m’est également inconnue. <La qualification de mère se trouve aussi à la suite de ce caractere de col. 25. pl. 72. de la Déscr. de l’Egypte, & le bouquet de lotus, caractère d’une femme défunte l’accompagne souvent.>

Un autre passage du même manuscrit semble (nr. 36 des grouppes ci-joints) semble aussi employer symboliquement ce caractère puisqu’il y est lié à d’autres signes également symboliques.

Il y a deux grouppes dans lesquels entre le caractère dont je parle ici, extrêmement fréquens dans les trois Manuscrits funéraires que j’ai sous les yeux. Dans le premier (Déscr. de l’Eg. pl. 72. col. 5. 9. pl. 75. col. 22. 34. 46. 54.) ce caractère est suivi de la syllabe ma[16]; dans le second du caractère s & d’une figure humaine assise ayant les bras étendus (Déscr. de l’Eg. pl. 73. col. 41. 71. pl. 74. col. 10. pl. 75. col. 15.) J’ai été frappé de voir Le premier termine très-souvent par le <un> signe figuratif: homme (nr. 245. de Tabl. gén.) et le Céraste. J’ai été frappé de voir que dans un passage d’à peu p <d’>environ 50 caractères qui dans les deux Manuscrits de Berlin semble être du même contenû l’un de ces grouppes est mis deux fois à la place de l’autre de manière qu’on doit les regarder comme rendant le même sens. (Voyez nr. 37. des grouppes ci-joints.) <Le grouppe nr. 38. ci-joint semble les réunir & leurs différences essentielles ne consistent que dans l’omission des caractères phonétiques puisqu’il présente à la suite du caractère en question les deux consonnes m, s dont <là où> les deux grouppes n’offrent que l’un seulement. <n’en offrent qu’un seul.>>

|131r| Il est peut-être encore utile à observer que dans ce caractère est fréquemment précédé par le signe de la balance, tant dans le premier des grouppes que je viens de désigner (Déscr. de l’Eg. pl. 72. col. 25. 43.) que dans l’autre (Déscr. de l’Eg. pl. 75. col. 15.) & dans d’ <différens> autres grouppes (Déscr. de l’Eg. pl. 72. col. 40.).

Il résulte des exemples que je viens de citer ainsi, que d’autres qu’on peut y ajouter (Déscr. de l’Eg. pl. 72. col. 40. pl. 73. col. 51. 44. 5. pl. 75. col. 3. & nr. 39. des grouppes ci-joints) que ce sig caractère est si non toujours, du moins ordinairement suivi d’un m, et très-souvent de la syllabe ma.

Vous aurez aussi observé que ce caractère en question est quelquefois accompagné (Déscr. de l’Eg. pl. 72. col. 40. pl. 73. col. 5.) de l’oiseau aquatique qui tire un poisson de l’eau, caractère qu’on trouve aussi sans le poisson & de manière que l’oiseau l semble seulement plonger son bec dans l’eau.

La circonstance de trouver le signe en question presque constamment accompagné de la lettre m, jointe à celle que cette lettre manque dans quelques répétitions <du nr. 1. des grouppes ci-joints>, tandisque la voyelle a la suit toujours & sans f aucune faute, m’a fait penser qu’il falloit prendre la consonne pour l’abbréviation comme: aimée & la voyelle pour la lettre initiale de l’ <du> nom de la mère du défunt. Car si ce nom commençoit par la voyelle a, il étoit important de ne jamais l’omettre, attention qui pour une voyelle intermédiaire ne seroit guères ordinaire dans l’ un manuscrit hieroglyphique.[17] Je reste néanmoins douteux si ce nom doit se lire Masritto, ou Asritto, ou même Sritto. Il est vrai que les noms propres dans les Manuscrits funéraires sont assez bien clairement signalés par les caractères figuratifs & les noms de parenté, mais comme il arrive pourtant qu’un phon mot commun soit placé quelquefois [entre] dans ce même espace, il eût été beaucoup à desirer que pour le bien des lecteurs on <n’>eût <pas> accordé aux Rois seuls l’honneur de la <du> cartouche. Les noms des divinités & des particuliers s’en trouveroient également bien. |131v| La <Malgré l’incertitude dans laquelle je me trouve ici, la> voyelle a (16ème signe de nr. 1. des grouppes ci-joints) me semble positivement <pourtant> être la voyelle initiale du nom par la raison que je viens d’exposer.

Ce qui me rend seulement encore douteux, c’est que l’emploi du participe ⲙⲉⲓ, si <toutefois> l’on peut nommer participe la simple racine d’un verbe, seroit fait ici de manière, comme je ne le trouve dans aucun des exemples que Vous citez dans Votre Systême. Car il voudroit dire ici généralement femme, épouse chérie , sans désigner l’individû par qui elle fût aimée, tandisque dans les exemples de ⲁⲙⲟⲩⲛ ⲙⲉⲓ, ⲙⲉⲓ ⲁⲙⲟⲩⲛ, ⲙⲉⲓϥ, ⲙⲉⲓⲥ la personne qui est porte cette affection, est toujours exprimée. Le doute m’est venû aussi, si la langue Copte permet un tel emploi, ou autorise à <au> moins à le supposer dans l’ancien langage Egyptien.

Il faut avouer que la méthode de la langue Copte de former le participe & le passif, est extrêmement imparfaite. Cette langue ressemble dans ce point, comme dans plusieurs autres, aux idiômes des peuples les moins cultivés. Le pas sens passif est transformé dans un sens actif en conservant néanmoins la ca <le> régime qui lui est propre, le participe appelle à son secours le pronom relatif, et la difficulté est plutôt augmentée que diminuée par là. Car ce pronom aussi est fort imparfait dans la langue Copte, ainsi que dans toutes les langues qui manquent d’une [structure] <dont l’organisation> grammaticale [i*+] ne suit point une logique peu cultivées. Il ne distingue point les cas, il [peut être confondû] employe sans nécessité le pronom démonstratif, & peut souvent être confondû avec la Conjonction ** du même son, on sort plutôt en même tems de conjonction ce qui est fort <très> remarquable, puisqu’en effèt d’après l’analyse de la grammaire générale le pronom relatif est une conjonction transformée en pronom. Il est fort important, mais fort <très->difficile en même temps de distinguer dans la langue Copte ce qui doit être attribué à la corruption que des temps postérieurs, [&] [& a] ou <&> à l’imperfection de l’organisation primitive. L’-|132r|analogie générale des langues fait cependant supposer que l’emploi fréquent du pronom relatif & surtout de ce pronom joint au pronom démonstratif appartient plutôt aux tems postérieurs, & que l’ancien idiôme se servoit d’avantage des formes primitives du verbe dans les différens emplois de pa <d’>actif & de passif, de participe & de verbe conjugué. Lorsqu’ on voit en effèt l’on voit <considère> que presque tous ces verbes Coptes désignent en même tems, comme action, un substantif, & com très-souvent encore comme qualité personnelle un participe passif (comme p.e. ⲙⲉⲛⲣⲓⲧ) l’on on voit clairement qu’il faut abandonner les idées grammaticales que nous puisons dans les langues les plus cultivées que le genre <l’esprit> humain soit jamais parvenû à former, & qu’il faut étudier le génie particulier de cet idiôme, c’est à dire la manière dont cette action en particulier regardoit & traitoit les élemens du discours pour en former un ensemble. Or en suivant cette route il me semble évident qu’un mot Copte ne désigne que l’idée en général & que c’est u ce sont uniquement les préfixes & s affixes & crémens qu’on unit avec lui, qui le désignent comme telle ou telle forme grammaticale. ⲙⲓⲥⲓ p.e. sera verbe avec ϯϯⲙⲓⲥⲓ, Participe ou adjectiv |sic| verbal avec l’article ⲡⲓⲙⲓⲥⲓ, et ainsi du reste. Si un mot paroit sans ces affixes il sera toujours incertain de quelle manière il devra être pris, à moins que l’usage ne lui ait pas assigné un sens determiné. ⲉⲧⲧⲟⲓ p.e. a, selon le Dict. de Lacroze, toujours un sens passif; mais cela ne peut-être qu’une <que la> suite d’un usage introduit, ou d’après sa forme ce mot pourroit être tout aussi bien actif que ⲉⲑⲙⲉⲓ qui au contraire ne semble jamais être employé comme dans un sens passif. Si un verbe Copte n’est p ne se trouve pas usité comme passif, ainsi que Vous l’observez, M.r (p. 155.) de ⲙⲉⲓⲥ[w], cela ne peut encore tenir qu’à l’usage; car ⲙⲉⲛⲣⲓⲧ ou ⲙⲉⲣⲓⲧ qui est un verbe de la même nature, & même venant de la même racine, est employé passivement. D’après le génie de la langue |132v| les verbes <à bien peu d’exceptions près,> peuvent indifféremment adopter l’un ou l’autre sens.

Le participe est rarement caractérisé par une racine particulière terminaison particulière; il est actif <au passif> la racine du verbe joint |sic| à l’Article <accompagné quelquefois d’un pronom possessif,> ou au pronom relatif: <ⲡⲓ–ⲙⲓⲥⲓ,> ⲡ–ⲁ–ⲙⲉⲛⲣⲓⲧ, ⲉⲧ–ⲧⲟⲓ, <à l’>actif cette même racine fléchie d’après la personne dont ainsi que le sens l’exige, sans ou avec le pronom relatif. Dans ce dernier cas l’affixe de la flexion n’a pas lieu & la forme devient, ainsi que nous venons de le voir, entièrement la même que dans le passif.

La seule circonstance qui caractérise l’Actif est le régime placé, comme crément, à la fin du verbe, ⲙⲉⲓ–ϥ, ⲙⲉⲓ–ⲥ. Ce crément est à l’accusatif et ce cas ne peut être régi que d’un Verbe actif. Il est vrai que <qu’>il pourroit aussi être <pris pour> le pronom possessif qui se place également quelquefois à la fin des substantifs. Car telle est la ressemblance de la langue Copte avec les idiômes des peuples peu cultivés, que <qu’elle employe, ainsi que celles ci, en grande partie> le même pronom [dont elle] comme comme pronom possessif auprès des Substantifs et comme pronom personnel auprès du Verbe. Mais je crois pourtant que cet usage exigeroit toujours l’emploi de l’Article au commencement du mot.

Il me paroit prouvé par ce que je viens de dire, que le simple verbe dans sa forme primitive, sans affixes, ni crémens, peut servir de participe soit actif, soit passif, ⲉⲧⲧⲟⲓ & ⲉⲑⲙⲉⲓ le prouvent, car le pronom relatif ne peut pas être [****é] regardé comme un affixe, et quoique la langue Copte actuelle ne semble pas en offrir d’exemple, si mais qu’elle ajoute <ajouter> toujours soit l’affixe du sujèt de l’action, soit le crément du régime du verbe, soit enfin le pronom relatif, ou l’article. Vous paroissiez <Vous paroissiez> partager cette même opinion, ou <&> dans les combinaisons de ⲡⲧ<ⲁ>ϩ-ⲙⲁⲓ, ⲟⲩⲥⲓⲣⲉ-ⲙⲁⲓ <cet.> le verbe n’a <n’est> accompagné d’aucun des affixes dont la langue Copte postérieure à a coutûme de l’entourer. Je doute même que cette dernière se serve |133r| de mots composés de cette lettre|?| <ce genre> puisque je vois que * des mots grecs θεόπνευστος, γηγενὴς cet. sont traduits par des circonlocutions.

Le génie de l’ancien langage [sembleroit par cons+] paroit

Quelque soit l’usage de la langue Copte à cet égard, l’ancien idiôme auroit par conséquent pû adopter l’emploi du simple verbe comme participe actif & passif,

La nature de l’ancien langage ne sembleroit par conséquent pas contraire s’opposer à ce que le verbe dénué de tout affixe désignât le parti fût pris comme participe, & ϯⲉϩⲓⲙⲓ ϩⲓⲙⲓ ⲙⲉⲓ comme nous l’avons ici, si le signe m n’appartient pas au nom de la mère du défunt, pourroit dire épouse chérie, même peut-être épouse aimante quoique dans ce dernier cas l’objèt chéri auroit <aimante.> Ce qui me fait hésiter seulement à adopter cett embrasser cette opinion, c’est que d’après l’analogie des phrases de mentionnées ci-dessus ces deux mots Coptes devroient présenter le sens de: chéri par l’épouse, idée qui ne peut point trouver place ici.

Vous voyez, M.r combien j’ai besoin d’être guidé par Vos conseils lumières dans la lecture même même d’un passage, qui ne semble guères offrir de grandes difficultés.

Quoique je croye que le 20–22. signe du nr. 1. des grouppes ci-joints doivent être prononcés to, j’avance néanmoins que les trois traits qui indiquent ordinairement un pluriel, ne laissent pas que de m’embarrasser.[18] J’ai pensé un moment, si ces trois caractères n’exprimoient pas peut-être, comme c’est le cas dans le Manuscrit de la Déscription de l’Egypte, un titre du Dieu Phré, mais dans ce cas l’omission de l’idée principale:Seigneur (des mondes ou des parties du monde) seroit pourtant trop violente. Je préfère donc |133v| de prendre les trois traits pour une manière de tracer fugitivement les signes qui dans le nr. 233 de Votre tabl. gén. se trouvent au dessous des deux bâtons.

Dans le Manuscrit de la Déscr. de l’Egypte, le cas me semble être le même. Car le pluriel qui à la vérité y est à sa place, y est déjà indiqué par la *** ou les trois traits se trouvent <existent> également, le cas n’est pas tout à fait le même. Car il est question dans ce Manuscrit d’un pluriel, le caractère païs n’est pas répété (comme dans le nr. 370. de Votre tabl. gén.) et le signe du pluriel paroit être placé à la fin du grouppe entier, quoiqu’il ne <se> rapporte proprement seulement à une partie de ce grouppe. [Le mot prononcé y est traité comme une comp+] C’est ainsi que le <Le> grouppe représente <représente par là> dans le nr. 370. une phrase, et dans le Manuscrit m mentionné un mot composé.

Vous ne donnez point, M.r (p. 145. 146. 343. nr. 370. du tabl. gen.) l’explication du segment de sphère, t, qui suit la lettre k tant dans le numero cité que dans le Manuscrit de la Déscr. de l’Egypte.[19] Cette lettre ne peut point être ici un signe du sexe féminin, puisque ⲕⲁϩⲓ & ⲑⲟ sont des subst. mascul. Mais ne pourroit-on pas y recon noitre l’abbréviation du mot ⲧⲟⲓ (ⲧⲟ en Dial. Sahit.) portion, partie, de manière que le sens complet du grouppe seroit: seigneur des trois régions, parties du monde?

2. <Sur une légende Royale d’Aschmunein.>[x]

J’ai parlé plus haut sur <de> la 14me pl. du Voyage de M.r le Comte de Minutoli qui vient de paroître ici.[20] Il se trouve sur cette même planche un nom Royal répété plusieurs fois dont j’ai joint (nr. 40.) la |134r| copie à cette lettre puisqu’il se pourroit que cet ouvrage ne se trouvât pas encore à Paris. L’éditeur, le Prof. Toelcken ici, en a tenté la lecture d’après Vos principes, M.r qu’il ne connaissoit cependant que d’après Votre lettre à M.r Dacier. II croit pr* hazarde la conjecture que ce nom soit Philippe. Mais par quelle raison l’i bref de ce nom auroit-il été allongé en deux sons η & α? J’ai cherché envain dans le catalogue des Rois de Manethon[y] un nom [plus adapté aux] auquels <auquel> on pourroit adapter les caractères hieroglyphiques, & j’ai voulû diriger Votre attention, M.r sur cette légende puisque Vous <puisqu’>elle est tirée d’Aschmuneïn & que Vous observez dans Votre ouvrage (p. 388.) que Vous manquez encore de moyens suffisans pour fixer l’époque des constructions de cet endroit.

Le Voyage de Niebuhr que malheureusement je n’ai pas sous les yeux dans ce moment, contient aussi un cartouche qui a cela de que j’ai essayé envain de déchiffrer & qui a cela de particulier que, quoique surmonté de l’abeille, il semble renfermer non pas du <le> tître, mais un <le> nom propre d’un Souverain.

3.

<Sur quelques cartels ou encadremens elliptiques * dans le Man. A.>[z]

Comme Vous les Cartouches d’après Votre nouvel ouvrage, M.r sont exclusivement déstinés à renfermer des noms ou tîtres royaux, j’ai été étonné d’en trouver dans le Manuscrit A. de la Bibliothèque de Berlin. Mais je me suis convaincu bientôt de ce qu’ils n’y renferment jamais un nom, mais <nom propre> d’un homme, mais un nom ou un tître divin, ou enfin un grouppe d’hieroglyphes qu’on rencontre très-fréquem-|134v|ment dans les trois Manuscrits funeraires que j’ai devant les yeux.

Il y a cinq <quatre> cartouches perpendiculaires absolu ment semblables dans la série même des hieroglyphes et chacune de ces cinq <quatre> cartouches porte la même légende. [Deux avec des légendes différentes sont placés dans un des tableaux du Manuscrit.] Une [huitième] <cinquième> <Deux autres, l’un perpendiculaire, l’autre> horizontal, faisant également partie des colonnes hieroglyphiques, est vuide, <sont vuides> et un nouveau <septième> n’est tracé qu’à moitié, comme on en trouve également un dans le Manuscrit de la Déscr. de l’Egypte. pl. 73. col. 43.

La Légende des quatre Cartouches ayant des hier mentionnées ci dessus (nr. 41. des grouppes ci-joints) est un grouppe d’hieroglyphes qu’on rencontre également dans le Manuscrit B. de Berlin (Tableau des 16. carrés. Bande 4. compart. 3.) & dans celui de la Déscription de l’Egypte (pl. 74. col. 78.)

Il n’est dan La différence consiste seulement dans ce que ces deux papyrus placent la fig <le> signe figuratif d’un dieu à la place du caractère symbolique (nr. 226. du tabl. gén.) et employent d’autres signes de décès.

Je suis douteux sur l’espèce d’animaux à laquelle je dois attribuer la figure couchée[21] que j’ai désignée généralement (nr. 41.) mais sur laq+ la forme de laquelle Vous ne sauriez être incertain, puisque <puisqu’>elle est absolument la même dans les deux Manuscrits de Berlin que dans celui de la déscription cle l’Egypte. Ses longues oreilles me la firent prendre d’abord pour un lièvre, mais j’ai je me suis apperçû plus tard que la queue courte de cet animal ne ressemble guères à celle de la figure. Un plus mur examen me fait croire àprésent que c’est un loup qu’on a voulû représenter. Car outre que la figure ressemble assez à cet animal, il m’a parû voir, comme je l’exposerai plus en détail ci-dessous, que le grouppe d’hieroglyphes dont cet animal fait forme |135r| la partie principale, se trouve dans un rapport particulier avec le dieu Osiris. Or il est connû (Zoëga de obeliscis. p. 307.) que le loup étoit un animal consacré à cette Divinité, ainsi qu’à l’Amenti en général.

Le grouppe nr. 41. consiste évidemment en trois parties que les Manuscrits que j’ai sous les yeux présentent souvent isolées. Ils réunissent également souvent les deux premières. (Descr. de l’Eg. pl. 74. col. 57. pl. 73. col. 79. <où> le nom caractère symbolique d’Osiris précède ces hieroglyphes. Ta pl. 72. Tableau où ce grouppe est placé dans un rapport évident avec l’image de ce dieu.)

Le loup (car c’est ainsi que je nommerai cet animal en attendant d’être rectifié peut-être par Vos lumières) est suivi tantôt de deux lignes horizontales (Déscr. de l’Eg. col. pl. 75. col. 131. 87. pl. 74. col. 122. 34. pl. 73. col. 110. 95. pl. 72. col. 112. 88. cet.) tantôt d’une ligne seulement (Ib. pl. 75. col. 129. 31. pl. 73. col. 59. 50. pl. 72. col. 86. 26. cet.) Après les deux lignes, & joint à la dernière d’elles vient souvent le rectangle, ou, soit strié (Déscr. de l’Eg. pl. 73. col. 116. 77. pl. 72. col. 115. 102. 62.) soit en blanc pl. (Ib. pl. 74. col. 26. ou le caractère Osiris précède le grouppe) suivi du bras qui exprime un a. Mais cette syllabe ma ne paroit pas appartenir au grouppe lui-même, et n’est peut-être que la syllabe Copte ⲙⲁⲓ, aimé. Le grouppe se trouve plus souvent sans elle.

J’ai observé plus haut qu’il est préc semble être d en rapport particulier avec Osiris. J’ai cité plusieurs exemples, où le nom de cette divinité le précède immédiatement, & ce qui me confirme surtout dans cette idée c’est que dans la <le> manuscrit Parisien il se trouve immédiatement à côté de l’image d’Osiris. La petite colonne hieroglyphique placée ainsi réunit trois grouppes qui semblent former trois qualifications ou tîtres d’Osiris, celui dont je parle, l un second dont je parlerai d’abord & qui forme la seconde partie du nr. 41. & un troisième qui n’est pas bien distinct dans le <fac simile du> Manuscrit Parisien (Déscr. de l’Eg. pl. 72. tableau) mais que je crois être le nr. 42. des grouppes |135v| ci-joints. Il se trouve dans le Manuscrit A. près de l’image d’Osiris, dans le Manuscrit B. près de celle de la divinité à tête d’épervier. Ce grouppe est lui même composé, car les derniers quatre signes se trouvent très-souvent, & même habituellement sous les deux premiers. (Déscr. de l’Eg. pl. 75. col. 120.) Un des tableaux du Manuscrit A. de Berlin présente la défunte, une divinité que je crois être Horus, et une déesse dont la tête est surmontée d’un épervier avec trois colonnes d’Hieroglyphes dont celle <la dernière> qui semble appartenir à la déesse renferme le grouppe dont je parle d’une manière tellement calligraphiquement[aa] développé que j’en ai joint une copie à cette lettre (nr. 43.)[22] Je desirerois bien connoître Votre opinion sur le premier signe & sur le grouppe entier qui y appartient.

La seconde partie du nr. 41. des grouppes ci-joints indique évidemment la bonne divinité, le Dieu de bonté par excellence. M.r Young a ainsi expliqué le premier signe (l. c. p. 158. nr. 152.) & Vous avez approuvé, M.r cette interprétation. (Syst. hier. p. 377. pl. 10. nr. 2. p. 197.) Je ne crois pas cependant devoir confondre cette épithète avec celle de l’ἀγαθοδαίμων qui semble plutôt propre à Cueph, dont il n’est pas question ici.

Le premier <Le> caractère dont je viens de parler n’ a dans le Manuscrit B. de Berlin jamais seulement une ligne transversale, & ces deux signes semblent par conséquent être homophones. Mais ce qui est plus étonnant que c’est que dans un grouppe fréquent dans les deux Manuscrits, le Manuscrit B. met une fois à la place du caractère employé ordinairement un autre dont la forme est au est aussi très-différente. (nr. 44.[ab] a. b. des grouppes ci-joints.|)|

Les grouppes nr. 44. a. c. d. semblent pouvoir se lire sans difficulté[23]:

ⲛⲁⲛⲉϥ ⲟⲩⲣⲟ
ⲛⲁⲛⲉⲩ ⲟⲩⲣⲱⲟⲩ (ⲛ̀)ⲕⲁϩⲓ
ⲛⲁⲛⲉϥ ⲟⲩⲣⲟ ⲛ̀ⲫⲉ

et ces épithetes de bon roi de la terre & du ciel semblent pouvoir convenir à plusieurs divinités.

La dernière partie du grouppe nr. 41. |136r| évidemment formée par des signes de décès, & je suppose que <qu’>ils doivent dans ce passage désigner le <l’>individû défunt & son rapport avec la divinité caractérisée par les qualifications précédentes.

La variante du premier de ces signes dans le nr. 41. m’a parû remarquable. Je ne me souviens pas d’avoir trouver |sic| dans le Manuscrit de la Déscr. de l’Egypte un caractère semblable, qui fût eût la forme renversée de celui qui est ordinairement le dernier dans le grouppe indiquant la mort de la personne dont qu’il est question d’une personne défunte. Le Manuscrit B. en présente deux <un> que Vous trouverez, M.r nr. 45. des grouppes ci-joints.

Comme le même grouppe d’hieroglyphes se l dans ces différens Manuscrits est entouré d’un cartouche & <encadrement elliptique en <& placé en>> ligne courante, je crois devoir regarder la <l’encadrement elliptique ou> cartouche dans ce cas comme un simple ornement. Il est cependant l On ne voit cependant pas la raison pourquoi il a été employé dans ce manuscrit de préférence aux deux autres.

Le cartouche tracé à moitié me semble être un hieroglyphe, comme les autres, & non pas un ornement seulement; il est peut-être un signe figuratif, comme il y a une stèle dans l’inscription de Rosette.

Je ne sai si l’on ne devroit pas porter le même jugement des deux cartouches <expliquer de la même manière les deux cartels> entiers, mais vuides. Vous en jugerez Il Vous sera peut-être plus aisé de décider là-dessus, <d’en juger,> si Vous consultez dans les nrs 46–48. les hieroglyphes qui accompagnent ces cartouches.

|136v| <Je m’ apperçois <aperçois>, en relisant cette lettre que les deux signes (nr. 278. 279. de Votre tabl. gén.) qui représentent l’idée demeure, habitation, ont très-souvent <(nr. 13. des grouppes ci-joints)> le céraste après eux <après eux le céraste> qui est ordinairement le signe de la 3. pers. du pronom au singulier du masculin. personnel. Ils semblent donc dénoter un substantif, & non pas un adverbe, comme j’avois crû pouvoir le supposer.

J’espère J’ai tâché de tracer les hieroglyphes dans les grouppes ci-annexés de manière à être parfaitement reconnaissables. Il n’y a que les <figures d’>oiseaux qui pourroient Vous causer quelqu’embarras. J’espère cependant que les n qu’en les citant d’après Votre Alphabet les nr. 4. 5. (a) 35. (o) & 55. (k) seront les seuls qui pourroient être confondûs. Tous les autres ont une forme si distincte qu’il seroit difficile de s’y méprendre.>

|136r| Il ne me reste après une si longue lettre que de Vous présenter, M.r mon excuse de Vous avoir fatigué de questions aussi minutieuses. Elles Vous prouveront au moins avec quelle <l’>attention <avec laquelle> j’ai suivi Vos recherches, & quel est l’intérêt qu’il <l’intérêt qu’elles> m’on |sic| inspiré. <& la confiance que je mets dans Votre indulgence. Ma lettre passera au en même tems <aussi à> Vous montrer quelles sont les difficultés & les doutes [de celui] que celui indiquer les difficultés principales qui restent à vaincre à celui qui après avoir étudié Votre Ouvrage entreprendre <entreprend> d’examiner de nouveaux textes hieroglyphiques sans autre prétention que celle d’y appliquer les principes que Vous avez exposés avec tant de clarté & de précision.>

Veuillez agréer l’assurance de la consideration très-distinguée avec laquelle j’ai l’honneur d’être, M.r[ac]
|Bl. 137–139 vacat|

Anmerkungen

  1. 1 |WvH| Réponse. p. 6.[f]
  2. 2 |WvH| Réponse. p. 6.
  3. 3 |WvH| Réponse. p. 6.
  4. 4 |WvH| Réponse. p. 7.
  5. 5 |WvH| Réponse p. 8. thut das nicht sondern liest ⲁ – ⲁ – ⲉ
  6. 6 |WvH| Réponse. p. 2.
  7. 7 |WvH| D’après M.r Gazzera Tab. 4. fig. 3.c. p. 22.[m] cet oiseau est un p. Il faudroit donc lire le nom ⲕⲓⲣⲓⲡⲓ. Les deux oiseaux sont cependant très-différens. |Links am Rand:| Réponse p. 7.
  8. 8 |WvH| Réponse p. 8.
  9. 9 |WvH| Réponse p. 9.
  10. 10 |WvH| Réponse p. 9.
  11. 11 |WvH| Réponse p. 9. 10.
  12. 12 |WvH| Réponse p. 10.
  13. 13 |WvH| Réponse p. 11. 14.
  14. 14 |WvH| Réponse p. 15. 16.
  15. 15 |WvH| Réponse p. 11.
  16. 16 |WvH| Réponse p. 11.
  17. 17 |WvH| Réponse p. 14.
  18. 18 |WvH| Réponse. p. 15.
  19. 19 |WvH| Réponse. p. 15.
  20. 20 |WvH| Réponse. p. 16.
  21. 21 |WvH| Réponse. p. 16. <17.>
  22. 22 |WvH| Réponse. p. 18.
  23. 23 |WvH| Réponse. p. 17.

  1. a |Editor| Dabei wird es sich um eine Abschrift der am 8. März 1824 an der Berliner Akademie vorgetragenen Abhandlung "Ueber die phonetischen Hieroglyphen des Herrn Champollion des jüngern" handeln, die erstmals 1836 im Anhang des ersten Band des Kawi-Werkes (d.h. die Einleitung mit dem Titel "Über die Verschiedenheit des menschlichen Sprachbaues und ihrer Einfluss auf die geistige Entwickelung des Menschengeschlechts"), S. 463–491 erschien. Vgl. Messling 2008, S. 317 Anm. 5. [FZ]
  2. b |Editor| Diese "Grouppes Hieroglyphiques", die der Ausfertigung des Briefes vom 26. Juni 1824 beigegeben wurden, werden hier als Faksimiles wiedergegeben.
  3. c |Editor| Links am Rand eingefügt.
  4. d |Editor| Der "Tableau Général des signes et groupes hiéroglyphiques" befindet sich im zweiten Band des Précis. [FZ]
  5. e |Editor| Die Tabelle mit dem Alphabet Champollions findet sich eingebunden am Ende des zweiten Bandes des Précis als Tafel A–K. [FZ]
  6. f |Editor| Dieser und die folgenden Verweise auf die "Réponse" beziehen sich auf Champollions Antwortbrief vom 12. Februar 1825. [FZ]
  7. g |Editor| Die von Humboldt konsultierten Tafeln der Déscription de l’Egypte befinden sich im 2. Band der Planches, erschienen 1812. [FZ]
  8. h |Editor| Humboldt verwendet dieses Zeichen für eine Ligatur aus ⲟ und ⲩ.
  9. i |Editor| Im ersten Band des Précis neben S. 80. [FZ]
  10. j |Editor| Im ersten Band des Précis neben S. 206. [FZ]
  11. k |Editor| Dieser Verweis bezieht sich auf Humboldts Arbeit zum Papyrus A in Berlin: Coll. ling. fol. 27, Bl. 10r. [FZ]
  12. l |Editor| Im Druck: „Amenti“.
  13. m |Editor| Dieser Verweis auf Gazzera wird erst nach Absenden des Briefes an Champollion eingefügt worden sein, da er sich nicht in der Ausfertigung befindet und da Gazzera seinen Vortrag erst am 6. Mai 1824 vor der Accademia delle Scienze di Torino hielt, also gut einen Monat vor Erstellung des Briefentwurfes. Im Katalog der Staatsbibliothek zu Berlin finden sich zwei (als Kriegsverlust bezeichnete) Separatdrucke dieses Beitrags mit der Jahresangabe "1824" (siehe auch den Sonderdruck in der Bayerischen Staatsbibliothek München ohne Erscheinungsjahr). Der gedruckte 29. Band der Memorie della Reale Accademia delle Scienze di Torino, in dem der Beitrag enthalten ist, erschien erst 1825 (dort befindet sich der Text auf den S. 83–142). Zu einer kompletten Wiedergabe der Tafel 4 (in allen sonstigen Digitalisaten sind die Tafeln eingeklappt) siehe hier. [FZ]
  14. n |Editor| D.h. Nachtreiher.
  15. o |Editor| Im Druck: „prouvé“.
  16. p |Editor| Heute veraltete Bezeichnung der Nilgans (moderne Bezeichnung: Alopochen aegyptiaca). [FZ]
  17. q |Editor| Dieser Verweis bezieht sich auf Humboldts Arbeit zum Papyrus A in Berlin: Coll. ling. fol. 27, Bl. 8r. [FZ]
  18. r |Editor| Dieser Verweis bezieht sich auf Humboldts Arbeit zum Papyrus A in Berlin: Coll. ling. fol. 27, Bl. 9v. [FZ]
  19. s |Editor| Dieser Verweis bezieht sich auf Humboldts Arbeit zum Papyrus A in Berlin: Coll. ling. fol. 27, Bl. 10r. [FZ]
  20. t |Editor| Dieser Satzteil zwischen den beiden Streichungen scheint irrtümlich nicht gestrichen worden zu sein.
  21. u |Editor| Vgl. Champollion, Précis, Bd. 1, S. 74. [FZ]
  22. v |Editor| Im Druck: „p. 317“.
  23. w |Editor| In der Ausfertigung des Briefes vom 26. Juni 1824 korrigiert Humboldt zu ⲙⲁⲓ. [FZ]
  24. x |Editor| Links am Rand eingefügt.
  25. y |Editor| Zu Manetho und mit den unterschiedlichen Überlieferungen seiner Königsliste siehe W. G. Waddell (1940): Manetho, Cambridge (MA): Harvard University Press / London: Wiliam Heinemann. Diese Ausgabe wurde noch dreimal nachgedruckt, zuletzt 1964. [FZ]
  26. z |Editor| Links am Rand eingefügt.
  27. aa |Editor| Im Druck: „idéographiquement“.
  28. ab |Editor| Im Druck: „41.“
  29. ac |Editor| Im Druck folgen acht Tafeln mit Hieroglyphen.

Über diesen Brief

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Quellen

Handschrift
  • Grundlage der Edition: Ehem. Preußische Staatsbibliothek zu Berlin, gegenwärtig in der Jagiellonen-Bibliothek Krakau, Coll.ling. fol. 26, Bl. 116r–136v (Entwurf des Briefes vom 26. Juni 1824)
Druck
  • Ideler 1841, App. XXXI, S. 59–75 + 8 Folgeseiten; Messling 2008, S. 333–357 (reprographische Wiedergabe der Ideler-Ausgabe)
Nachweis
  • Mueller-Vollmer 1993, 173f.

In diesem Brief

Werke
Zitierhinweis

Wilhelm von Humboldt an Jean François Champollion le jeune, 16.06.1824 (Entwurf). In: Wilhelm von Humboldt: Online-Edition der Sprachwissenschaftlichen Korrespondenz. Berlin. Version vom 15.03.2023. URL: https://wvh-briefe.bbaw.de/795

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