à Mr. Marsden.Im [Antwortbrief vom 7. Mai 1831]
entschuldigt sich Marsden für seine späte Antwort und erwähnt das Datum von
Humboldts Brief mit der Liste von "several Queries". [FZ]
Monsieur,
Les bontés dont Vous avez bien voulû m’honorer pendant mon dernier séjour à
Londres, m’enhardissent à Vous addresser
ces lignes, Mr. et à Vous consulter sur un point qui
concerne la langue Malaie. Mr. Rosen Vous aura déjà dit, il y a quelques temps que
je m’occupe d’un ouvrage sur les langues Malaies. Il
est déjà très-avancé. Un mémoire sur la langue Kawi paroitra incessament. Je ne
saurois Vous exprimer, Mr. combien dans
ces différentes études je dois aux travaux de Vos compatriotes, mais surtout aux
Vôtres, Mr. Votre
Dictionnaire, Votre précieuse Grammaire,
Votre histoire de Sumatra, Vos mémoires insérés
dans les recherches Asiatiques seront pour toujours des
guides in appréciables pour ceux qui s’occuperont de recherches
sur l’origine et l’affinité de ces
peuplades insulaires et de leurs différens idiômes. Il seroit impossible
de déployer d’une érudition
d’exposer les
résultats
de recherches plus savantes, plus profondes et
plus solides avec plus de clarté, d’élégance et de méthode. Je n’ai pû
m’empêcher, Mr. de Vous prier avant que d’entrer en
matière d’agréer ce juste tribut de ma sincère reconnoissance et de ma vive
admiration. Je passe assurément
à ce que
aux
doutes
je desire Vous exposer
soumettre à Votre décision.
Mr.
Raffles
dit
tâche de prouver
dans une lettre qu’il Vous a addressée en 1815. et qui se trouve dans
les Mémoires de sa vie, (p. 237) en tâchant de
prouver que les rapports avec le continent de l’Inde et la
civilisation qui en
eut
a
été la suite, se sont établis plus tôt dans les îles Moluques qu’à Java q Il dit à la suite de
ce raisonnement (p. 237.) que le
Malay le plus cultivé (car c’est ainsi que je comprends l’expression The highest
Malay) est parlé dans les îles Moluques,
et que la traduction de la Bible dans ce langage est à
peine (scarcely) intelligible à ceux qui habitent
ces
les
îles situés plus vers l’Ouest. Je serois
envieux de connoître M. Votre opinion sur et d ce
passage et notamment sur les questions
suivantes:
1. quelle est la traduction de la Bible dont Sir Thomas Raffles parle? J’en trouve plusieurs
dans le catalogue de Votre précieuse
bibliothèque,
mais n’en connois par moi-même que celle publiée
récemment en lettres Romaines par la Société
biblique.
2. cette
traduction
dont Raffles parle, diffère-t-elle en effèt
si fort pour le langage du Malay tel que Vous l’avez donné dans Votre Grammaire, ou est-ce que Sir
Thomas a voulû dire seulement seulement
qu’i
que
ce langage ressemble précisément trop au langage cultivé de Malacca pour être facilement compris par les
personnes accoutumées aux dialectes vulgaires des îles plus vers l’Ouest, tandis
qu’aux Moluques il est familier au peuple
même?
3. Si ce langage des Moluques diffère de
celui de Malacca, est-ce dans les mots
seulement, nommément dans un plus grand nombre de mots Sanscrits, ou est-ce
aussi dans les formes grammaticales? Ce point est surtout d’une grande
importance.
4. Je n’ai presque rien sur le dialecte des Moluques. Mais comme Raffles le nomme Malay, je suppose qu’il ne diffère pas autant
que le Javanois du Malay de Malacca que p. ex. le Javanois.
5. Quelle est Votre opinion, Mr. sur la priorité des
Moluques pour les rapports avec
l’Inde? J’avoue que j’ai crû au contraire la civilisation de Java antérieure à toute autre dans ces mers. Un
passage de l’histoire de Java
de Raffles vient à l’appui de
cette hypothese. Il Une tradition Javanoise rapportée Vol. 2. p. 84. raconte que Aru Bandan, venant des
Moluques, connoissant
moins
moins
bien que Sawela Chala, les caractères et l’écriture d’Aji Saka. Or ces
caractères étoient sans doute Indiens. Ce n’est là qu’un conte, mais les contes
de ce genre renferment quelque fois des traits de vérité cachés
dans des récits fabuleux.
6. Le mot d’aji
, Prince,
ne peut il pas venir venir d’ajong
, mettre en ordre, arranger? et le nom
de Aru Bandan ne veut-il pas dire fragrant articles de arūm et
banda?
Mais je crains de Vous importuner par le nombre de mes questions, Mr. Permettez-moi donc de terminer ici cette longue
lettre, et de Vo me recommander à Votre
souvenir bienveillant et de Vous assurer
prier de remettre la réponse que V
dont je me flatte que Vous voudrez bien m’honorer à mon gendre
gendre Mr. le Baron de
Bülow, notre Ministre à Londres. Veuillez agree agréer
en même temps, Mr. l’assurance de ma haute
éstime et de mon attachement invariable invariable.