Je profite du loisir que le séjour aux bains de mer de r. de Vos lettres obligeantes du r. que Vous
parlez de colonisation Hindoue à pa semble prouver que la grande
influence que la langue, la réligion, les arts et les sciences de l’Inde ont
exercée sur les Javanois, s’est opérée par la voye paisible de l’instruction et
de la persuasion, par la supériorité de l’intelligence et de la civilisation et
non pas de la force des armes. Cela me paroit surtout prouvé par la langue
Javanoise. Elle a adopté un très grand nombre de mots Sanskrits, mais elle n’a
altéré en rien pour cela la forme grammaticale qui lui est propre ce qui auroit
été infailliblement le cas, si de grandes masses de guerriers Indiens parlant
les Sanskrit s’étoient mêlés avec le peuple de r. Raffles
J’ai appris avec intérêt par Votre lettre,
Mr. que le nom de Polynesia a été employé le
r. quoique j’aye longtemps hésité à diffe
m’éloigner du systême d’un savant aussi pleinement versé, comme Vous, dans ces
matières. La différence consiste au reste plus dans le nom que dans l’essence de
la chose, et provient peut-être de la circonstance que nous sommes partis de
différents points dans nos études. Vous avez eû en vue en premier lieu la langue
Malaie proprement dite parlée dans la péninsule de de l’
ensemble qui
suffisant suffisans. D’après
ces recherches je nomme langues Malaies ou de souche Malaie
dans le sens le plus étendû toutes les langues des îles de la grande mer
entre l’Afrique et l’Amérique en exceptant toujours cependant la Nouvelle
Hollande, la Nouvelle Guinée, les Papuas, Alfouras et Negritos aussi dans l’ l’intérieur des îles Malaies sur lesquels je ne hazarde encore aucune
conjecture. Une extrême affinité des mots, surtout l’
entière du Pronom, la convenance des noms des
chiffres, et les rapports les plus remarquables entre la Grammaire de toutes ces
langues me les fait comprendre toutes sous la même classe. Malgré cette affinité
il existe cependant une différence très-marquée entre les langues des îles de la
Nouvelle Zélande r. dont je m’explique cette chaine de langues qui
comme Vous le dites très-expressivement, se placent entre les grands continens
de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique.
J’avois découvert par moi même dans le Kavi les formes grammaticales
r. Gericke
Je vois par [cette] cet
ou
r. de Vous addresser à cette
occasion une question q touchant la langue Malaie. Il
y a trois passages de nous est employé de manière que la distinction
dont je parle, devroit y être sentie. St. Math. 1, 23. embrasse sous ce
Pronom tous les hommes en général; dans St. Math 2, 2. ceux qui parlent
n’embrassent qu’eux seuls sous ce Pronom, en opposition avec ceux à qui ils
addressent la parole. En St. Luq. 29, 41. le nous
comprend sous lui les deux personnes parlantes ensemble, et exiler de
ces deux seulement. J’ai consulté deux versions Malaies sur ces passages, et
j’ai trouvé à mon très-grand étonnement que chacune d’elles rend le Pronom dans
les trois passages, par sans faire attention à aux nuances
de l’emploi, par le même mot, mais que l’une sert pour les Trois de la forme
exclusive, l’autre de la forme inclusive. Faut-il attribuer ceci à une faute
commise par les traducteurs, ou néglige-t-on en effèt dans la Péninsule de
Je Vous suis fort obligé, Mr. de m’
sur
l’idée d’avoir voulû
Aji
d’