Monsieur,
Pressé par le départ d’un Courier qu’on ne m’annonce que dans ce moment
seulement, je ne puis que Vous remercier en peu de mots, Monsieur, de la lettre
pleine de bienveillance & de bonté, que Vous avez bien voulû m’écrire en
date du 9 Aout
Der Brief scheint nicht erhalten zu sein. [FZ], mais qui ne m’est
parvenue qu’avant peu de jours, en Votre nom & en celui du Conseil de la
Société Asiatique. Vous daignez Vous y exprimer
d’une manière infiniment trop flatteuse sur les foibles travaux que j’ai pris la
liberté de Vous transmettre; mais si je sens parfaitement que je ne dois cet
accueil favorable qu’à Votre indulgente bonté, il me servira pourtantDer
Anfang dieser und der folgenden Zeile ist wegen einer Beschädigung im Blatt
verloren. [FZ] d’encouragement pour redoubler d’efforts pour mériter
dans la suite davantage Vos suffrages.
J’ai l’honneur de Vous envoyer ci-joint, Monsieur, deux exemplaires de mon travail sur le Bhagavad-Gita. Je Vous prie d’en garder
un pour Vous, & de présenter l’autre à la Société
Asiatique, si Vous le trouvez digne de lui être offert. Je me
flatte que Vous voudrez bien me permettre, Monsieur, de Vous parler plus au long
du contenû de ce mémoire dès que je serai revenû d’un voyage de quelques
semaines que je suis obligé de faire dans ce moment.
Je ne saurois assez Vous témoigner, Monsieur, ma vive et sincère reconnoissance
des peines que Vous voulez bien prendre pour l’impression de ma
lettre sur le Chinois. Tout ce que mon
frère m’en a communiqué & tout ce que Vous m’en dîtes
Vous-même, répond entièrement à mes vœux, & je serai fier
surtout de paroitre avec Vous devant le Public. Les notes dont Vous enrichirez
mon texte, en feront le plus bel ornement, et
prouveront de la manière la plus flatteuse pour moi l’intérêt bienveillant que
Vous voulez prendre à moi & à mes occupations littéraires. Mon frère m’a fait voir les premières
pages du morceau qui sera imprimé dans le Journal Asiatique
Ausschnitte, d.h. die Absätze 1 bis 7, 20 bis
23 sowie 27 und 28 wurden vorab im Augustheft 1826 des Journal Asiatique abgedruckt; siehe Leitzmann in: GS V, S. 254
Anm. 1. [FZ]. L’avant propos par lequel Vous y introduisez ce
travail, m’a été une nouvelle preuve de Vos bontés amicales, et je ne puis assez
vous en exprimer toute ma sensibilité. Dans le commencement de mon mémoire j’ai trouvé une faute d’impression (si elle n’en est
pas une de mon copiste) qu’il seroit peut-être encore possible de prévenir dans
l’impression séparée qui sera faite de mon mémoire. J’avois écrit: „la première
impression que laisse la lecture d’une phrase
chinoise“ & l’on a imprimé: „la nature d’une phrase chinoise“ J’ai crû que
Vous excuserez, Monsieur, la liberté que je prends en faisant cette
observation.
Mon frère me charge des choses les plus amicales pour
Das
Ende dieser und der folgenden Zeile ist wegen einer Beschädigung im Blatt
verloren. [FZ] Vous, Monsieur. Je suis vraiment heureux de le
posséder au moins pour quelques semaines
ici.
Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance réitérée des sentimens de la
considération la plus distinguée avec lesquels je
suis,
Monsieur,
Votre
très-humble &
très-obéissant
serviteur,
Humboldt.
à
Tegel, ce 9. Octobre, 1826.
A Monsieur,
Monsieur Abel-Rémusat,
Membre de l’Institut de France cet. cet.
à
Paris,
Bibliothèque Royale.