Wilhelm von Humboldt an William Loughton Smith, 11.04.1803<idno type="BBAW">883</idno> Wilhelm von Humboldt: Online-Edition der sprachwissenschaftlichen Korrespondenz Frank Zimmer Editor Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften (BBAW) Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY-NC-SA 4.0) Grundlage der Edition: Handschrift (Abschrift): Philadelphia, American Philosophical Society Mattson 841 Barton, Benjamin Smith Pobecheim, H. P. Voght, Caspar Barton, Benjamin Smith: New Views of the origin of the tribes and Nations of America (Philadelphia: John Bioren 1798) Monsieur Smith ayant bien voulû me promettre de se charger d’une petite commission pour moi … Humboldt, Wilhelm von Rom Smith, William Loughton Abschrift durch Schreiber Baskisch Hunnisch Irisch Mittelamerikanische Sprachen Nordamerikanische Sprachen FZ 18. Juli 2014 in Bearbeitung
Copy of a Letter to Mr. Smith from the Baron de Humboldt Prussian Minister at Rome – to comunicte to Dr. Barton

Monsieur Smith ayant bien voulû me promettre de se charger d’une petite commission pour moi, alors qu’il seroit de retour dans sa patrie, Je prends la liberté de lui en déterminer, par écrit l’object d’une manière plus précise que Je n’aurois pu le faire de bouche, Il y a plusieurs années que Je fais une étude comparative des langues dans l’intention de rassembler des matériaux pour former, un jour, l’histoire complette de leur origine et de leur affinité réciproque. Je recherche pour cet effet surtout, les langues des peuplades qui s’étant peu mêlées avec d’autres nations ont conservés leur idiôme dans la purité primitive, et J’ai réussi en Europe de me prouver une connoissance même trés-détaillè des langues Basque, Hun, Irlandoise etc. Mais frappé de la grande ressemblance qu’offrent jusque toutes les langues Européennes, Je suis extremement anxieux de connoître les Americaines pour juger si la meme analogie s’étend jusques à elles, et si on doit lui assigner une origine commune avec les prémiéres ou non. J’ai pú me prouver quelques notions, quoique imparfaites, sur les langues de l’Amerique  Septentionale Méridionale Je ne jamais vû qu un seul connois aucunement celles de l’Amerique Septentionale.

Je n’ai jamais vû qu’un seul ouvrage qui entraite en traite avec quelque quelqu’ étendue et cet ouvrage est imprimé à Philadelphie. Je prierois donc Monsieur Smith de vouloir bien venir a l’aide de mes etudes à cet ègard; Il m’obligeroit infinement, s’il pouvoit me faire avoir le livre dont Je viens de parler et dont le titre complet est le suivant:

New views of the origin of the tribes and Nations of America By Benjamin Smith Barton M:D: Prof of Materia Medica in the University of Pennsylvania. Philadelphia“ 1798 8“

Je ne doute point qu’il existe encore d’autres ouvrages relatifs à cet object, soit Grammaires ou Dictionaires, ou même des Catechismes dans les différens idiômes et il est à croire que de tems en tems on publie aumoins au moins quelque brochure en ce genre. Ma seconde priéaeGemeint ist: „prière“. seroit donc de faire attentions à ces productions, de lesacheter les acheter pour moi. et de me les envoyer. Comme il arrivé aussi quelque fois que des personnes rassemblent des matériaux sur ces objets sans parvenir à les publier il y auroit peut-etre moyen aussi de me faire avoir des matériaux manuscrits, soient original, soit dans les copies, ou de me fournir Occasion d’entrér en correspondénce directe avec quelques personnes du pais versées dans cette matiêre p. e. avec Mr Barton, s’il vit encore, et s’il est de la connoissance de Monsieur Smith. Tout ce que Monsieur Smith auroit l’insigne bonté de de prouver pour Moi dans ce genre, Je le prierois de l’adresser ou à Paris à Monr. TobecheisaDer Name ist mit feinerem Strich geschrieben und scheint nachträglich eingefügt zu sein. Es muss sich um den Kaufmann H. P. Pobecheim (auch Pobeheim) handeln, der ein Geschäft in der Rue de la Victoire (!) 2 führte; siehe Annuaire du commerce de Paris pour l’an XII [1803], S. 158. Pobecheim war verheiratet mit Sara Meyer (1767–1857), gesch. Fraenkel, später Sophie von Pobeheim, einer Freundin von Rahel Lewin; siehe Rebekka Horlacher / Daniel Tröhler (Hrsg.) (2011): Sämtliche Briefe an Johann Heinrich Pestalozzi, Band 3, Berlin: de Guyter, S. 404; Birgit Anna Bosold (1996): Friederike Liman. Briefwechsel mit Rahel Levin Varnhagen und Karl Gustav von Brinckmann sowie Aufzeichnungen von Rahel Levin Varnhagen und Karl August Varnhagen. Eine historisch-kritische Edition mit Nachwort, ungedruckte Diss. Universität Hamburg, S. 150 (http://ediss.sub.uni-hamburg.de/volltexte/1996/395/pdf/Dissertation.pdf). [FZ] & Comp. rue des victoires, N° 2Es muss "Rue de la Victoire" heißen; siehe vorige Anmerkung. [FZ] ou à Hamburg à la Maison Seevecing Gemeint ist das Handelshaus Sieveking. Zur Geschichte der Handelshäuser Sieveking und Voght siehe Heinrich Sieveking (1912): Das Handlungshaus Voght und Sieveking. In: Zeitschrift des Vereins für Hamburgische Geschichte 17, S. 54–128. [FZ] ou a celle ob. Voght. chacune de ses maisons s’empresseroit de rembourser les petits frais que l’achat des différens objécts pourroet avoir occasions occasionnes .

Il est bien indiscret sans doute d’abuser ainsi des bontes de Monsieur Smith, mais J’en compter sur son amour pour les sciences, sur l’intérét qu’il prend asa a sa patrie qu’avoisinent les différentes peuplades dont il seroit intéressants de connoître les idiomes et sur la bonté indulgente dont il a bien voulû me donner tant de preuves, dont le souvenir me sera à jamais precieux.

Guillaume De Humboldt A Rome ce 11 Avril 1803 Copy of Guillaume de Humboldt letter to W. Smith relative to the languages of Amca. 1803